L'affaire Khaled Drareni prend désormais une autre dimension avec cet appel de plusieurs confrères étrangers dénonçant sa mise en détention pour avoir exercé son métier et réclamant sa libération. Initiée par Amnesty International, une campagne de soutien et de solidarité avec le journaliste algérien en détention, Khaled Drareni, a réuni près d'une trentaine de journalistes issus de 14 pays. Ces journalistes appellent à l'unisson "à la libération immédiate et sans condition" du détenu. Edwy Plenel, Samy Boukhelifa (France), Amédeo Riccuci (Italie), Natalia Roman (Espagne), David Tam Bayroh (Sierra Leone), des journalistes de la Corée du Sud, Mohamed Shamma (Jordanie), Sébastien Lacunza (Argentine), Eloge Mbaihondoum (Tchad), Nazeeha Saeed (Bahrein), Sylvia (Zimbabwe), Salaheddine Lemaïzi (Maroc), Antonela Napoli (Italie), Moedh Al-Bettoche (Jordanie), Luigi Spinola (Italie), Loïc Lawson (Togo), Ugo Tramballi (Italie), Rachida El-Azouzzi (France), Khaled Ahmed (Soudan), Karim Metref (France), Mamane Kaka Touda (Niger), Pascale Luissint (France), Omar Brouksy (Maroc), Magloire Teko Kinvi (Togo), figurent parmi les premiers confrères signataires de l'appel. Pour ces journalistes "Khaled Drareni n'a fait que son travail de journaliste". Ils ont, par ailleurs, dénoncé à l'unanimité "les atteintes et les restrictions imposées à la presse indépendante" en Algérie. "La liberté de la presse est un droit", ont-ils souligné, considérant que "la place d'un journaliste n'est pas en prison, mais dans une rédaction pour servir son peuple". Edwy Plenel, responsable du journal électronique français Mediapart, a estimé que le travail de journaliste et la liberté de la presse "sont un fondement de la démocratie", d'où son appel "à lever les restrictions" qui attentent "au droit de savoir et de s'informer sur tout ce qui a trait à l'intérêt public". Amédeo Riccuci, a estimé, quant à lui, que Khaled Drareni n'a fait que "couvrir d'une manière professionnelle des manifestations publiques dans son pays". Il a appelé, à cet effet, à sa libération "immédiate et sans condition". Natalia Roman, journaliste espagnole a considéré que l'incarcération d'un journaliste pour avoir fait son travail "est un acte gravissime". Elle a appelé, elle aussi, à la libération du détenu et à la levée "de toutes les restrictions imposées à la presse indépendante en Algérie". Omar Brouksy, journaliste marocain et ami de Khaled Drareni s'est dit "révolté" par l'incarcération du journaliste Plusieurs autres journalistes ont appelé à la libération de Khaled Drareni et ont dénoncé "les atteintes à la liberté de la presse", qu'ils considèrent être "un pilier de la démocratie et un droit des citoyens". À rappeler que Khaled Drareni a été interpellé le 7 mars dernier lors d'une marche à Alger. Maintenu en garde à vue trois jours durant avant d'être présenté devant le procureur du tribunal de Sid M'hamed. Il sera accusé d'"incitation à attroupement non armé" et d' "atteinte à l'unité nationale" ; il sera libéré mais placé sous contrôle judiciaire. Quelques jours plus tard, soit le 29 mars, la justice annule le contrôle judiciaire et le place sous mandat de dépôt. L'arrestation de Khaled Drareni a suscité beaucoup de réactions. Les appels à sa libération se font de plus en plus nombreux. Plusieurs ONG ont dénoncé son emprisonnement et ont appelé à sa libération.