La famille révolutionnaire de la daïra d'Ifri-Ouzellaguen, dans la vallée de la Soummam, est en deuil. La moudjahida Baya Ouhnia, native de la commune d'Ouzellaguen, est décédée dimanche 26 juillet dernier, à l'hôpital Saint-Joseph de Marseille, des suites d'une longue maladie, apprend-on auprès des membres de sa famille. La défunte, née présumée en 1943, fut une grande combattante de la guerre de Libération nationale qui rejoignit, dès son jeune âge, les maquis d'Ouzellaguen pour contribuer à la guerre de Libération de sa patrie. Selon les témoignages de certains de ses compagnons d'armes, Nna Baya s'était engagée dans les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN) en 1958, alors que les quatorze villages du douar d'Ouzellaguen étaient sous le feu de violents bombardements aériens menés par les forces armées du colonisateur français, lors de l'opération Jumelles. "Nous venons de perdre une valeureuse moudjahida qui avait beaucoup donné pour notre glorieuse Révolution. Nna Baya Ouhnia fut l'une des rares femmes de la région à prendre les armes contre l'armée française aux côtés de ses frères de combat. Sans parler de ses missions de renseignement et de ravitaillement au profit des moudjahidine de la Wilaya III historique. Je suis vraiment affligé d'apprendre qu'elle nous a quittés", nous a déclaré, hier, le coordinateur de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) de la daïra d'Ifri-Ouzellaguen, Hocine Medjkoune. Un ultime hommage lui a été rendu, lors de son inhumation vendredi, au village de Sidi Younès, sur les hauteurs de la commune d'Ouzellaguen.