Les médecins généralistes de l'EPH Ibn-Ziri de Bologhine, dit hôpital de Baïnem, ont observé avant-hier un sit-in de protestation à l'intérieur de l'établissement contre les dépassements de l'administration et de certains chefs de services médicaux. Ces praticiens généralistes disent avoir organisé un tel rassemblement de contestation devant le pavillon des urgences pour alerter les autorités sanitaires sur la situation alarmante et les conditions de travail à l'unité dédiée à la Covid-19. Estimant être lésés dans leurs droits les plus absolus, ils sont en première ligne sur le front de lutte contre le coronavirus depuis plus de six mois. "Nous, les généralistes, sommes les seuls soldats au front, et ce, depuis le premier jour. Nous sommes épuisés, mais nous continuons à nous acquitter de notre mission dans l'unité Covid, alors que d'autres médecins spécialistes et autres résidents ont été épargnés par leurs chefs respectifs", dénonceront-ils. La journée de protestation est intervenue après avoir épuisé toutes les voies de dialogue aussi bien avec la direction de l'hôpital que la DSP et le ministère de la Santé. "Nous avons interpellé les autorités sanitaires sur les dépassements des chefs de services médicaux qui refusent de désigner leurs assistants et résidents pour assurer le suivi des consultations Covid. Nous avons atteint les limites de capacité. Chaque généraliste assure jusqu'à 5 gardes Covid par mois, alors que d'autres assistants sont épargnés. Jusqu'à quand ? Nous demandons au ministre de la Santé d'agir", ont-ils déploré. Après la médiation de la section locale de l'UGTA, les contestataires ont suspendu leur mouvement sans pour autant abandonner leur mot d'ordre.