Les protestataires revendiquent le paiement de leurs derniers huit mois de salaire. Les agents de sécurité de l'entreprise privée dénommée G3S et assurant la sécurité du projet de réalisation de plus de 7 000 logements sociaux OPGI à Ighzer Ouzarif, commune d'Oued-Ghir, ont procédé hier à la fermeture de l'axe routier menant vers leur chantier. Les 214 agents de sécurité protestataires revendiquent "le paiement de leurs derniers huit mois de salaire". Intervenant sur les ondes de la radio Soummam, l'un des agents de sécurité déclare qu'ils sont sans salaire depuis huit mois. "Notre entreprise n'a pas été payée par l'entreprise chinoise (CCCC) en charge du projet de l'OPGI, et avec laquelle elle a sous-traité le marché de gardiennage. Notre entreprise n'a pas été payée au motif que l'entreprise chinoise, elle aussi, n'a pas été payée par l'OPGI", a déclaré en substance l'un des agents protestataires de l'entreprise G3S à la radio locale. Par cette action de blocage du chemin menant à leur chantier, les agents de sécurité entendent interpeller le wali de Béjaïa sur leur situation. Pour de plus amples informations, nous avons tenté d'avoir la version du directeur par intérim de l'OPGI de Béjaïa. Son secrétaire nous a déclaré qu'"il est sorti sur chantier". Même son de cloche au niveau de la direction du logement de la wilaya de Béjaïa. "Le directeur n'est pas là", nous a déclaré le préposé à la réception. À signaler que l'action de blocage de l'accès routier par les protestataires n'est pas sans conséquence sur les entreprises réalisatrices des projets des 16 000 logements, tous types confondus, de ce nouveau pôle urbain d'Ighzer Ouzarif, dans la commune d'Oued Ghir. Notamment sur les entreprises en charge des projets de raccordement aux réseaux de gaz et d'électricité, de conduites d'alimentation en eau potable et le VRD. À noter qu'en novembre 2018 une délégation du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville a effectué une visite sur ce chantier de pôle urbain d'Ighzer Ouzarif. Lors de sa réunion avec les responsables des différents maîtres d'ouvrage, ces derniers ont exposé leurs contraintes rencontrées sur le terrain qui nécessitent leur levée pour avancer dans le rythme d'exécution souhaité. En outre, les intervenants ont soulevé le problème de l'octroi des crédits financiers afin d'achever justement l'ensemble des travaux de viabilisation de ce pôle, dont les travaux de réalisation des VRD enregistre un retard considérable par manque de financement et d'autres contraintes d'ordre technique. Ce à quoi la délégation ministérielle avait rassuré les autorités de wilaya quant à la volonté des autorités centrales à accompagner financièrement la réalisation de tous les travaux de VRD. La promesse a-t-elle été tenue ? Difficile de répondre du fait qu'on n'a pas pu avoir les déclarations des directeurs de l'OPGI et du logement de la wilaya de Béjaïa. Mais tout porte à croire que l'OPGI fait face à ce problème de crédits financiers.