Dans un mois, s'écoulera une année depuis le meurtre de Nacer Menasria et de Houari Mohamed. Si le second est mort “dans un concours de circonstances”, le premier a payé de sa vie son refus de cautionner le trafic du foncier en cours dans l'APC de Bordj El-Bahri dont il était le second vice-président. “Il gênait beaucoup de monde car il était opposé à la délivrance des décisions d'attribution frauduleuses”, explique l'officier Boukhaoua. La direction de la police judiciaire vient enfin de trouver le mobile du meurtre, alors que les conclusions hâtives de l'enquête menée par la sûreté d'Alger avaient conclu auparavant à un conflit personnel opposant le défunt à une connaissance, un vieux de 73 ans aujourd'hui incarcéré. Les auteurs qui croyaient pouvoir maquiller le crime sans peine en l'endossant aux terroristes étaient soulagés de voir leur crime attribué à un tiers. Il reste à savoir maintenant de quelle façon la justice compte réparer son erreur. S. L.