Un triste record a été enregistré de nouveau, vendredi, à Constantine, avec pas moins de 81 nouvelles contaminations au covid 19. Un chiffre jamais égalé depuis le début de la pandémie qui place cette wilaya, au vue de la courbe ascendante des nouveaux cas enregistrés de jour en jour, comme l'un des épicentres majeurs de l'épidémie au niveau national d'autant plus qu'elle talonne la capitale Alger qui a enregistré durant la même journée 89 contaminations. La veille, jeudi, un pic de 66 nouveaux cas avait été atteint à Constantine qui avait connu pourtant, une relative stabilité de la situation épidémiologique durant les mois d'octobre et de septembre derniers. Accalmie qui n'avait pas empêché, cependant, les spécialistes à multiplier les appels à la vigilance et à tirer la sonnette d'alarme face au relâchement des citoyens quant à l'observance des mesures de prévention dont la distanciation physique et le port de masques de protection. Vaines exhortations puisque, sur le terrain, le spectacle demeurait affligeant. Dans les marchés, moyens de transports, commerces, bureaux de postes et grandes surfaces, le respect des dispositions préventives était devenu insignifiant et la situation incontrôlable devant la nonchalance frisant le dédain, affichée par l'écrasante majorité des quidams. Le déconfinement partiel décidé par les autorités et la rentrée scolaire aidant, il n'en fallait pas moins pour que la tension sur les structures sanitaires qui avait sensiblement baissé durant les deux derniers mois, reprenne de plus belle. Ce que redoutaient les praticiens de la santé déjà exténués par près de dix mois passés aux première lignes de la lutte contre le coronavirus et touchés dans une large proportion par les contaminations. Parallèlement, les moyens de protection et de prise en charge des malades au niveau des unités covid créées au niveau de certains établissements hospitaliers ont peu évolué au moment ou même le personnel affecté dans ces services a diminué. Un constat qui émane de ces mêmes effectifs appelés à faire face à une deuxième vague plus grave que celle connue durant les mois d'avril et mai passés. Ils s'en remettent aux autorités pour mettre le hola afin de durcir la coercition et le respect des mesures barrières, quitte à revenir à un confinement plus stricte. Leurs appels n'écartent pas d'ailleurs le recours à l'arrête des cours dans les établissements scolaires qui constituent autant de clusters favorisant une recrudescence effrénée de la propagation du virus comme en témoigne C.B, un médecin de l'unité covid de l'hopital de Didouche Mourad. « A mon niveau, j'ai remarqué qui il y avait beaucoup de consultants issus du secteur de l'éducation nationale. C'est un constat qu'il faudra compléter par une vision épidémiologique plus précise de la part des spécialistes ». Mêmes les parents d'élèves et les travailleurs de l'éducation abondent dans ce sens et attendent avec impatience des décisions courageuses des autorités locales qui doivent assumer pleinement leur responsabilité devant ce rebond inquiétant de la pandémie. Kamel Ghimouze pour Rédaction Web