Située dans la daïra d'Ouled Banabdelkader au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Chlef, la commune d'El-Hadjadj qui compte plusieurs douars éparpillés à travers l'ensemble de son territoire a besoin d'être sérieusement prise en considération par les autorités locales pour répondre favorablement aux nombreuses exigences de ses habitants. Selon des témoignages recueillis auprès de plusieurs citoyens dans le centre-ville de cette commune à vocation agricole, le manque de projets de développement surtout au niveau de certains douars éloignés, incitent les habitants locaux à réagir en se révoltant régulièrement auprès des élus de leur commune qui ne sont aucunement, comme ils nous l'ont maintes fois répété, à la hauteur de la responsabilité pour laquelle ils s'étaient engagés au lendemain de leur élection à l'APC. C'est le cas des habitants du douar d'El-Hmadcha qui n'arrivent toujours pas à comprendre pourquoi leurs responsables ne leur accordent aucune attention malgré les multiples plaintes et doléances qui leur sont régulièrement adressées ? "Nous vivions depuis des années dans ce douar le spectre de la marginalisation et de la hogra. Nous manquons de tout, et ce que nous endurons ici continue de prendre une ampleur de plus en plus inquiétante au fur et à mesure que les jours passent", lancent plusieurs habitants rassemblés à l'entrée de leur douar. Pour eux, El-Hmadcha est victime d'une injustice, elle reste la seule localité rurale totalement défavorisée en comparaison avec plusieurs autres que compte la commune. Parmi les grandes difficultés auxquelles sont quotidiennement confrontés les habitants dans ce douar, l'absence de réseau de gaz naturel. "Quand la période hivernale arrive et le froid commence à sévir, ça devient insupportable et les bonbonnes de gaz butane que nous utilisons fréquemment deviennent introuvables. Les quelques bonbonnes que nous achetons chez des commerçants dans d'autres communes, nous les conservons uniquement pour la cuisine et non pour se réchauffer. Donc, la seule et unique solution pour faire face au froid vécu durant tout l'hiver est de raccorder les foyers au réseau de gaz naturel", expliquent les habitants du douar. Les autorités leur ont fait savoir que la réalisation d'un réseau relatif au raccordement au gaz naturel en question n'est possible qu'une fois les conduites d'assainissement de l'ensemble du douar -dont les travaux ne sont toujours pas lancés- seront disponibles. Outre le gaz naturel, l'état lamentable des routes à l'intérieur du village, le problème relatif à l'irrigation des parcelles de terre qu'ils exploitent depuis des années et le manque d'habitat rural préoccupent aussi les habitants. "Dans le cas où celles-ci( revendications, ndlr) ne seraient pas prises en considération, nous n'aurons d'autres choix que d'entamer des actions de protestation", avertissent les représentants du village. AHMED CHENAOUI