Comme chaque samedi, depuis novembre dernier, les artères principales de la ville de Kherrata ont vibré, hier, sous les pas de centaines de manifestants du Hirak. En effet, les irréductibles du mouvement populaire du 22 Février 2019 à Kherrata ont réaffirmé, une fois de plus, leur détermination à poursuivre la lutte jusqu'à l'aboutissement de leur combat pour "un changement radical du système". La marche du Hirak, hier, n'a pas dérogé à la règle en termes de mobilisation. Des centaines de citoyens ont répondu présent au rendez-vous avec la même ardeur. Comme toujours, dès 9h, les premiers groupes de manifestants ont commencé à converger vers la place du 16-Février, point de départ habituel des manifestations du Hirak dans cette ville, épicentre du mouvement populaire. Avant que la marche ne s'ébranle, vers 10h30, les manifestants ont observé une minute de silence à la mémoire des huit victimes de la tragédie de la prison d'Oued-Ghir, survenue mercredi 31 mars. Brandissant le drapeau national et l'emblème amazigh, et des pancartes sur lesquelles étaient portés les slogans traditionnels du Hirak, la procession humaine s'est ébranlée sous les cris des manifestants rejetant les législatives de juin prochain. Un slogan qui revient dans la bouche des manifestants tel un leitmotiv durant toute la durée de la marche. Une manière pour eux de réaffirmer sans équivoque et avec détermination le rejet du scrutin. "Etat civil et non militaire", "Algérie libre et démocratique", "Analhu analhu alama ighli udabu" (nous marcherons jusqu'à la chute du pouvoir), "Sahafa horra, 3adala mustaqila" (presse libre, justice indépendante), "Libérez les détenus" et "À bas la répression, liberté d'expression" sont autant de slogans chers au Hirak et qui ont aussi rythmé la marche d'hier. Devant le siège de l'APC de Kherrata, point de chute habituelle des marches du Hirak, les manifestants ont organisé un rassemblement d'une courte durée en scandant les slogans du Hirak avant de se disperser dans le calme. L. OUBIRA