Cinq manifestants arrêtés à Alger-Centre, lors de la marche du Hirak de vendredi dernier, ont été placés hier sous mandat de dépôt par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed d'Alger et leur procès a été renvoyé au 17 mai prochain, a affirmé le Comité national pour la libération des détenus politiques et d'opinion (CNLD). Après trois jours de garde à vue, Afaf Megari, Toufik Melab, Sofiane Wazib, Abdelhak Belhoumari et Chafik Medjahed ont été présentés devant le procureur, près le même tribunal, qui a décidé de leur comparution immédiate pour "incitation à attroupement", "attroupement non armé", "outrage à corps constitué", "atteinte à l'intégrité de l'unité nationale", "publications pouvant porter atteinte à l'intérêt national", pour lesquels des dizaines d'autres manifestants et militants de la révolution populaire du 22 Février 2019 sont en détention préventive ou déjà condamnés à des peines de prison et à des amendes. Chafik Medjahed, pour sa part, est placé sous mandat de dépôt pour "complot ayant pour but d'inciter les citoyens contre l'autorité de l'Etat", un chef d'inculpation qui relève de la criminelle, a précisé le CNLD. Pour rappel, six autres manifestants interpellés, eux aussi, lors de la marche de la marche du vendredi au Ruisseau, ont été placés sous contrôle judiciaire et leur procès renvoyé au 23 mai. Ces groupes de manifestants sont poursuivis pour "attroupement non armé", "incitation à attroupement non armé" et "désobéissance aux ordres et décisions de confinement sanitaire", selon toujours la même source.
