Les protestataires réclament, selon des sources locales concordantes, la reprise des travaux d'aménagement des ruelles de leur village, abandonnés par l'entreprise en charge du projet, afin d'accéder à leurs maisons sans contrainte. Les habitants du village socialiste agricole (VSA) relevant de la commune de Fenaïa-Ilmaten, dans la wilaya de Béjaïa, ne décolèrent toujours pas. En effet, après avoir fermé la RN26 à la circulation, dimanche 23 et mardi 25 mai, ils ont décidé de radicaliser leur protestation en procédant, hier, à la fermeture également du tronçon de la pénétrante autoroutière de Béjaïa reliant Amizour à Timezrit, ainsi que le chemin communal menant au village agricole. Ainsi, hier, la wilaya de Béjaïa est presque inaccessible. Les citoyens qui veulent quitter ou rejoindre cette ville, il ne leur reste qu'un seul et long détour à faire sur les hauteurs de la commune de Tifra, via El-Kseur. Les protestataires réclament, selon des sources locales concordantes, la reprise des travaux d'aménagement des ruelles de leur village, abandonnés par l'entreprise en charge du projet, afin d'accéder à leurs maisons sans contrainte. On a tenté de joindre par téléphone le maire de Fenaïa-Ilmaten, M. Bali Farid, pour avoir des explications sur les raisons de l'abandon des travaux par l'entreprise. En vain. Néanmoins, sur sa page Facebook, l'édile de ladite commune a éclairé l'opinion publique de sa commune en donnat quelques détails à ce sujet. Le maire souligne dans son post que le projet "est à l'actif de la DUC (direction de l'urbanisme et de construction) de Béjaïa". Tout en reconnaissant les désagréments causés par l'arrêt des travaux aux habitants de ce village, Bali Farid explique qu'"il est la résultante du manquement d'un article du marché́, à savoir la fourniture et la pose de tout-venant de l'oued". "Ce matériau a été́ estimé à 700 DA le mètre en fourniture et en pose, alors qu'il se vend à 500 DA à la sablière, donc cet article a été́ sous-estimé", a-t-il soutenu. De ce fait, l'entreprise a voulu, selon la même source, se désister du projet. Nonobstant ce problème, le maire de Fenaïa-Ilmaten a déclaré que son APC a trouvé une solution de rechange. "On devait procéder à l'extraction par nos propres moyens de l'oued, et une demande à ce sujet a été́ faite par l'APC et adressée le 2 février à la wilaya pour avoir un arrêté́ d'extraction (...) dans le seul but d'accompagner l'entreprise et d'aboutir enfin à la réalisation de ce projet. Après un peu plus de trois mois d'attente, nous n'avons pas obtenu de réponse", regrette le maire. "Par la suite, au milieu de la journée (dimanche dernier), nous avons appris que l'arrêté́ a été́ signé par les services de la wilaya, et nous sommes affligés de constater que les services concernés ne réagissent que lorsque les citoyens font preuve de violence", déplore-t-il encore. Autrement dit, pour le maire, la responsabilité incombe aux services de wilaya.