Le dossier des militants du hirak d'Oran, qui est en instruction depuis avril dernier au pôle pénal spécialisé d'Oran, vient d'être transféré au tribunal de Sidi M'hamed. C'est ce que Liberté a appris auprès d'un des avocats de la défense des onze personnes poursuivies pour terrorisme, crimes tendant à troubler l'Etat et complot contre l'intégrité du territoire national, accusations prévues par les articles 77, 78, 87, 87-bis, 87-bis 1 et 3 du code pénal, et la publication ou l'exposition de documents de nature à nuire à l'intérêt national selon l'article 96 (voir Liberté du 3 mai 2021). Parmi les personnes accusées, le militant des droits de l'Homme, Kaddour Chouicha, son épouse, Jamila Loukil, les hiraklistes Jahed Zakaria, Yahiaoui Brahim et Belalem Imad-Eddine, Yasser Rouibah, un activiste d'Aïn Defla, Mustapha Guira d'Alger, Boutache Tahar de Constantine, Saïd Boudour et Karim Ilyès et Bendella Noureddine. Tous avaient été interpellés ou transférés à Oran depuis leurs wilayas de résidence entre la marche empêchée du vendredi 23 avril et le jour de la présentation, le 29 avril. Après leur audition, le juge d'instruction a décidé le mandat de dépôt contre Yasser Rouibah, Mustapha Guira et Boutache Tahar, le contrôle judiciaire pour le journaliste Saïd Boudour et les hirakistes Karim Ilyès et Bendella Noureddine. Quant au reste des accusés, ils ont bénéficié de la liberté provisoire. "Nous n'avons pas plus de détails, mais il semble qu'il y ait des éléments connexes entre cette affaire et quelques dossiers liés à Rachad au tribunal de Sidi M'hamed. Ce qui expliquerait le dessaisissement du pôle pénal spécialisé d'Oran", indique notre source.