La chambre d'accusation près le tribunal d'Oran a ordonné, ce mardi, l'incarcération du militant et journaliste Said Boudour, mis le 7 octobre dernier en liberté provisoire par le juge d'instruction. Cette décision fait suite à l'appel du procureur qui a contesté la décision du juge d'instruction. « Nous, collectif d'avocats, avons plaidé pour la confirmation de la mise en liberté provisoire. Nous avons demandé la confirmation de l'ordonnance du juge d'instruction et l'objet du parquet qui voulait que nous débattions de la question de la détention préventive de Saïd Boudour », a indiqué son avocat Belkacem Naït Salah dans une déclaration à elwatan.com. L'avocat précise que « cette décision est totalement légale selon le code des procédures pénales ». Quant au lanceur d'alerte Noureddine Tounsi, arrêté puis relâché dans la même affaire, il a été mis aujourd'hui sous contrôle judiciaire avec interdiction de sortie du territoire national (ISTN). « Pour le cas de Tounsi, il sera dans l'obligation d'aller signer chaque jeudi dans le registre de la cinquième chambre près le tribunal d'Oran », explique Me Nait Salah. Il est à rappeler que Saïd Boudour est accusé de « chantage », « atteinte au moral de l'armée » et « incitation au boycott des élections ». La LADDH a condamné, dans un communiqué publié ce mardi par le coordinateur du bureau d'Oran, Kaddour Chouicha, « le harcèlement que subit le militant Saïd Boudour et appelle les citoyennes et les citoyens à renforcer les rangs de la révolution démocratique ».