Arrêtés en marge du 33e anniversaire des événements du 5 Octobre 1988, plusieurs activistes ont été présentés, jeudi, devant la justice. Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), les 14 personnes arrêtées mardi dernier à Tizi Ouzou ont été relâchées après leur comparution immédiate devant le juge du tribunal de Tizi Ouzou qui a prononcé deux relaxes et 12 condamnations à deux mois de prison avec sursis. À Alger, et selon la même source d'informations, Abdelli Zouhir Abdeljalil, arrêté lundi dernier chez lui, a été placé sous mandat de dépôt par le juge d'instruction du tribunal de Baïnem, alors que la figure du Hirak estudiantin, Abdenour Aït Saïd, arrêté, lui aussi, le 5 octobre et placé en garde à vue, a été présenté devant le procureur du tribunal de Sidi M'hamed d'Alger qui a décidé de le placer sous contrôle judiciaire. À Béjaïa, l'ancien policier Zahir Moulaoui a vu sa garde à vue prolongée. Il avait également été arrêté mardi dernier, avec plus d'une dizaine d'autres citoyens qui ont été relâchés le jour même. Le procès de Miloud Lakhdari a été renvoyé au 14 octobre prochain. Placé en garde à vue mercredi dernier par le juge d'instruction du tribunal de Saïda, il a été présenté ce jeudi devant le procureur. À Ouargla, Réda Zouaouid a été condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt en comparution immédiate, le 5 octobre dernier. Il avait été arrêté le matin du même jour devant le lieu de son travail à la société Sonatrach base 24 à Hassi Messaoud, rapporte la page Facebook du CNLD. À Boumerdès, la justice a condamné Sohaïb Chaouchi et Aïssa Saïd à cinq mois de prison ferme sans mandat de dépôt, tandis que trois autres militants du Hirak ont écopé de trois mois de prison avec sursis, après leur comparution immédiate devant le tribunal de Bordj Menaïel. À Batna, Yacine Merchiche, responsable du bureau local du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et membre du conseil national du parti, a été placé sous mandat de dépôt. Il avait déjà été placé en garde à vue alors qu'il s'était présenté au commissariat de police après son placement sous contrôle judiciaire, il y a plus d'une semaine. Cinq autres militants de Batna, arrêtés durant la deuxième quinzaine de septembre dernier, sont toujours sous contrôle judiciaire. Pour rappel, près de 70 arrestations ont été enregistrées mardi dernier dans une dizaine de wilayas selon le CNLD. Par ailleurs, le procès de 11 hirakistes d'Oran, programmé d'abord pour le 4 octobre, a été renvoyé au 25 du même mois. Ils sont poursuivis pour attroupement non armé, atteinte à la personne du président de la République et outrage à corps constitués. Quant au procès des détenus du 24 mai dernier, il est programmé pour le 26 octobre prochain au tribunal d'Akbou. Les huit militants du MAK sont poursuivis pour outrage à corps constitués, utilisation de la violence sur les agents de l'ordre public, atteinte à l'unité nationale et attroupement armé.