Pour avoir tenté d'organiser des manifestations de rue à la veille du 1er novembre, plusieurs hirakistes ont été condamnés à la prison à l'ouest du pays. Ainsi à Maghnia, dans la wilaya de Tlemcen, cinq activistes ont été jugés pour incitation à attroupement, outrage à corps constitués, atteinte à la personne du président de la République et diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux. Selon l'un des avocats de la défense, Rachid Ghabi, Fouad Wabdi, Abderrahim Merhoum et Farid Mehiaoui ont été interpellés le 29 octobre alors qu'ils s'apprêtaient à tenir un rassemblement de contestation. Déférés devant la justice, ils ont été condamnés, deux jours plus tard, à deux années de prison ferme et 100 000 DA d'amende. Jugé par contumace, un cinquième activiste, Boubker Bekkaï, a écopé de trois ans de prison ferme assortie d'une amende de 200 000 DA. À 250 kilomètres de là, dans la wilaya de Mostaganem, neuf hirakistes, dont Dalila Touat, ont été jugés en comparution immédiate, mardi dernier, par le tribunal correctionnel pour avoir tenté de tenir un rassemblement de protestation le 1er novembre dernier. Dalila Touat, Hanane Bechekat, Mohamed Amine Saber, Brahim Khalifa, Lekrad Salaheddine, Ould Amer Brahim, Oussama Tifour, Houda Belalia et Allioui Bouabdellah ont ainsi été condamnés à une année de prison ferme sans mandat de dépôt pour attroupement non armé et incitation à attroupement. Comparaissant la même journée dans le cadre d'un autre procès pour incitation à rassemblement, Dalila Touat et trois autres hirakistes ont bénéficié de la relaxe. La hirakiste la plus connue de Mostaganem avait, en effet, fait parler d'elle en juin dernier, lorsqu'elle avait manifesté contre l'organisation des élections législatives anticipées.