Le mouvement de grève cyclique de deux jours par semaine décrété par le Cnapeste connaît au second round de la contestation une plus large adhésion du corps enseignant des trois paliers. En effet, selon le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba, le taux de suivi de la grève a atteint, hier, 80% au niveau des établissements de l'enseignement secondaire, alors qu'il a enregistré 55% au niveau des établissements d'enseignement moyen. Le taux le plus faible en revanche a été enregistré, selon lui, dans les établissements de l'enseignement primaire avec un taux de suivi de 15% seulement. Mais, selon le chargé de communication au ministère de l'Education nationale, le taux de suivi de la grève du syndicat du Cnapeste, a atteint durant cette première journée 2,8%. Un taux qui concerne les trois paliers de l'enseignement à savoir le secondaire, le moyen et le primaire. "La corporation qui se mobilise de plus en plus a pris conscience de l'absence de volonté du ministère de l'Education à prendre en charge ses revendications. Preuve en est, le rejet total du procès-verbal contenant les réponses de la tutelle au round de négociations entre les deux parties, tenu en date du 24 octobre dernier. C'est pour cette raison d'ailleurs que le conseil national des 5 et 6 novembre derniers a décidé, à l'unanimité des voix, de radicaliser les actions de protestation par la tenue, dès la semaine prochaine, de rassemblements dans chaque wilaya, qui seront suivis par des regroupements de contestation régionaux et la rétention administrative des notes trimestrielles. La tutelle se doit de réagir car son silence contribue au pourrissement de la situation", a déclaré le porte-parole du Cnapeste. Exprimant son étonnement face au mutisme du ministère de l'Education, Messaoud Boudiba avertit sur les conséquences désastreuses qui découleraient de l'escalade de ce mouvement de protestation, et sur les proportions qu'il pourrait prendre dans les jours, voire les semaines à venir. "Les enseignants sont las d'attendre des promesses sans lendemain", a-t-il déploré, en interpellant les responsables du secteur de l'éducation pour prendre leurs responsabilités et engager, dans les meilleurs délais, un dialogue sérieux pour dénouer cette crise qui, à défaut, précise-t-il, est appelée à perdurer.