Une réunion autour de la crise du pain est prévue cette après-midi au siège du ministère du Commerce, pour tenter de trouver un terrain d'entente avec les boulangers qui réclament une révision du prix de la baguette ordinaire depuis des années, a-t-on appris d'une source proche du dossier. Suite à l'instruction, en date du 4 janvier 2022, émanant du Premier ministre et relative à la prise en charge des préoccupations des boulangers, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a invité le secrétaire général de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCCA) à assister à la réunion de coordination, qui se tiendra aujourd'hui à 14 heures au siège du ministère à Alger. Cette réunion abordera la revendication principale qui n'est autre que l'augmentation du prix de la baguette à 15 DA, ont affirmé les mêmes sources. Rappelons que dans une note adressée à l'ensemble des représentants de wilayas des commerçants, l'Union générale des commerçants et artisans algériens, dirigée par son secrétaire général, Hezab Benchahra, confirme que les revendications des boulangers sont actuellement sur la table du gouvernement, et ce, après plusieurs réunions marathon au siège du ministère du Commerce, avec la participation des représentants des boulangers sous la bannière de l'Union et en présence de tous les autres secteurs ministériels liés au dossier. Il confirme également que toutes leurs demandes légitimes ont été soumises aux pouvoirs publics pour leur prise en charge, notamment après la hausse des prix de tous les intrants de la filière pain, tels que la levure, les améliorants, la main-d'œuvre, l'électricité et le gaz, afin d'assurer une marge bénéficiaire acceptable aux boulangers sans compromettre le pouvoir d'achat du citoyen. À cet effet, l'UGCAA vient d'appeler tous "les boulangers à faire preuve de conscience et d'esprit national, et à ne pas se précipiter pour augmenter le prix de la baguette". "Le syndicat désavoue les appels à augmenter le prix du pain subventionné à 15 DA et confirme que ce comportement exposera le boulanger aux sanctions applicables à cet égard", lit-on sur le document de l'UGCAA. Pour rappel, de nombreux boulangers ont baissé rideau, ne pouvant plus suivre le rythme des augmentations des prix du gaz et de l'électricité, ainsi que ceux des matières entrant dans la fabrication du pain. L'été dernier, l'indisponibilité de la farine, due chaque saison estivale, à la fermeture pour congé des minoteries, a créé un mouvement de colère chez les consommateurs qui se voyaient proposer du pain dit amélioré à des prix plus élevés et inaccessible à une grande partie des foyers algériens.