Ils ont également appelé à revoir la liste des employés exclus récemment de la liste d'attribution de logements au titre de l'année 2021. L'exercice du droit syndical, notamment dans les localités lointaines comme Tin Zaouatine et In Guezzam, a été aussi au menu des revendications des protestataires. À l'appel de la coordination des syndicats, lancé dimanche par quatre sections locales – Satef, Snapep, SNTE et Cnapeste – plusieurs dizaines d'enseignants, titulaires et contractuels, se sont rassemblés, hier, devant, le siège de la direction de l'éducation de la wilaya de Tamanrasset. Arborant des écriteaux accablant la gestion locale de ce secteur névralgique, les protestataires ont scandé des slogans qui renseignent sur le climat tendu dans lequel ils évoluent. Bien entourés d'éléments des services de sécurité pour éviter d'éventuels incidents, les manifestants ont d'emblée exigé de la direction la révision des décisions prises "arbitrairement" contre des employés cités nommément. Ils ont également appelé à revoir la liste des employés exclus récemment de la liste d'attribution de logements au titre de l'année 2021. L'exercice du droit syndical, notamment dans les localités lointaines comme Tin Zaouatine et In Guezzam, a été aussi au menu des revendications des protestataires, qui n'ont pas omis de soulever le problème des commissions paritaires et techniques, avant d'évoquer l'épineux dossier des arriérés de salaires non encore versés malgré les promesses de l'administration. Pour éviter les scénarios des années précédentes, ils ont proposé deux dates, contraignant la direction de l'éducation à verser les mensualités de ses employés afin d'en finir avec les faux alibis et les retards souvent non justifiés, mais surtout pour en déterminer les responsabilités. L'ouverture du dialogue avec les différents partenaires sociaux pour tenter d'étudier les problèmes - dans lesquels se morfond le secteur à Tamanrasset - et la réorganisation de la direction locale figure aussi parmi les points de revendications des syndicats signataires d'un communiqué qui a, faut-il le souligner, été adressé au ministère de tutelle ainsi qu'aux autorités locales compétentes. Rappelons que la goutte qui a fait déborder le vase, selon Ahmed Mouloudi, secrétaire général du Satef, a été la sanction d'un enseignant qui s'est présenté unilatéralement au Trésor de la wilaya pour s'enquérir de l'avancement de ses rappels et arriérés de salaires. Cette information a été confirmée par l'employé en cause, Omar Kouni, qui, de son côté, a brocardé la gestion de la direction et dénoncé l'injustice dont il se sent victime. Dans une déclaration à Liberté, la directrice de l'éducation de la wilaya de Tamanrasset, Sektou Bousbiat, a répondu : "Ils se sont présentés en qualité de représentants du secteur à Tamanrasset pour avoir des informations professionnelles liées aux rappels et arriérés des salaires des employés de l'éducation. Les données obtenues sans passer par la voie hiérarchique ont été partagées sur les réseaux sociaux le même jour, sous forme d'un communiqué explicatif qui sonne comme un démenti à tous les engagements pris par l'administration quant à la régularisation de ce dossier. Cette démarche est inacceptable, car ce n'est pas uniquement la personne de la directrice qui est ciblée, mais tout le secteur de l'éducation." La directrice de l'éducation rappelle par ailleurs qu'elle n'a reçu aucune demande d'explication de la part du syndicat mis en cause et que le suivi des mandats de paiement est assuré par des correspondants agréés par le trésorier de wilaya.