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Poutine et Macron s'accordent sur une solution diplomatique La Russie soupçonne l'Ukraine d'utiliser les armes fournies par l'Otan dans les combats dans l'est
Lors de leur entretien téléphonique, hier, les présidents russe et français ont convenu de faire des efforts pour arriver à un cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine. Les présidents français Emmanuel Macron et russe Vladimir Poutine ont convenu, hier, de tout faire pour aboutir rapidement à un cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine, a annoncé l'Elysée. Il s'avère ainsi que ce sont les seuls responsables à privilégier l'option diplomatique malgré le déploiement de forces russes à la frontière de l'Ukraine pour des raisons de programme de manœuvres, selon Moscou. Les deux dirigeants se sont également accordés, au cours de leur entretien téléphonique, sur "la nécessité de privilégier une solution diplomatique à la crise actuelle et de tout faire pour y parvenir", a ajouté la présidence française, précisant que "le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian rencontrera son homologue russe Sergueï Lavrov" dans les prochains jours". Par ailleurs, Vladimir Poutine a souligné que les provocations viennent de l'Ukraine avec l'aggravation des combats avec les séparatistes de l'est. L'Ukraine est soupçonnée d'utiliser dans ces combats les armes fournies par les pays membres de l'Otan. M. Poutine a aussi demandé que l'Otan et les Etats-Unis "prennent au sérieux" les exigences de la Russie concernant sa sécurité, au cœur de la crise actuelle entre Moscou et les Occidentaux. "De sérieuses inquiétudes ont été exprimées quant à la forte détérioration de la situation sur la ligne de contact dans le Donbass", a indiqué le Kremlin dans un communiqué, ajoutant que M. Poutine a "noté que les provocations des forces de sécurité ukrainiennes étaient à l'origine de l'escalade". Le président russe a aussi estimé que les livraisons d'armes modernes et de munitions aux forces ukrainiennes par les Occidentaux "poussent Kiev vers une solution militaire" dans son conflit avec les séparatistes pro-russes, qui dure depuis 2014. "Kiev ne fait qu'imiter un processus de négociations et refuse obstinément de mettre en œuvre les accords de Minsk" signés en 2015 et censés régler le conflit, a poursuivi M. Poutine. Et pour ne pas laisser le processus de négociation avec la Russie à la seule Europe ou au seul président français qui semble avoir l'écoute de Moscou, le président américain a indiqué, hier, être "prêt à rencontrer à tout moment" son homologue russe. "Le président américain Joe Biden est prêt à rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine à tout moment, qu'importe le format, si cela permet d'éviter une guerre en Ukraine", a indiqué hier son chef de la diplomatie, Antony Blinken, sur CBS. Opérant un pas en arrière, Antony Blinken a souligné que la voie diplomatique était encore possible "jusqu'à ce que les chars soient réellement en mouvement et les avions dans le ciel". Le Bélarus a annoncé par ailleurs, hier, que les exercices militaires conjoints avec la Russie menés sur son territoire, qui devaient se terminer le jour même, se poursuivraient en raison de l'aggravation des tensions en Ukraine voisine. "Compte tenu de la hausse de l'activité militaire près des frontières (...) et de l'aggravation de la situation dans le Donbass, les présidents du Bélarus et de la Russie ont décidé de poursuivre l'inspection des forces", a indiqué le ministère bélarusse de la Défense sur son compte Telegram.