Face à l'absence de réponse à leur appel à la prise en charge des revendications liées à la revalorisation des indemnités et autres avantages accordés aux fonctionnaires exerçant dans le Sud et le Grand-Sud, les syndicats de la Fonction publique des régions concernées décident de hausser le ton. À Adrar, pour ne citer que cette wilaya, plus de vingt sections affiliées aux différentes organisations syndicales du secteur public se sont rassemblées, récemment, pour réitérer leur engagement à aller jusqu'au bout de leur action afin de faire valoir leur droit portant principalement sur la revalorisation de l'indemnité de zone de manière à ce qu'elle soit calculée sur la base du traitement du nouveau barème des rémunérations au lieu de celui de 1989. Au terme de la réunion tenue en présence de représentants syndicaux de cette wilaya du Grand-Sud, il a été ainsi décidé d'organiser deux jours de grève, les 28 et 29 mars, devant le siège de la wilaya. "En cas de non-réponse, d'autres actions seront entreprises en conséquence. Nous appelons donc les pouvoirs publics à interagir positivement avec cette revendication, et nous invitons les travailleurs et travailleuses à bien se mobiliser pour mener à bien ce mouvement et nous rétablir dans nos droits", écrit-on dans un communiqué rendu public mercredi dernier. Il faut rappeler que cette action s'ajoute aux débrayages déjà organisés à l'appel des syndicats des quatre wilayas du Grand-Sud, dont le dernier remonte au 24 février 2022. En effet, de nombreux employés du secteur de la Fonction publique ont investi la rue pour exiger la révision de leur régime indemnitaire. À Illizi, les travailleurs appartenant principalement aux secteurs de la santé et de l'éducation étaient au rendez-vous de ce débrayage. Les écriteaux et banderoles arborés ce jour-là évoquaient plusieurs revendications relatives aux régimes indemnitaires appliqués dans le Sud et le Grand-Sud, particulièrement l'indemnité de zone qui, nonobstant les multiples révisions de la grille des salaires des fonctionnaires de la Fonction publique, reste dérisoire. Tamanrasset n'était pas en reste puisqu'une journée de grève a également été organisée dans de nombreux établissements scolaires des trois paliers. La grève a paralysé 214 établissements scolaires (40 CEM, 20 lycées et 154 écoles primaires). Selon les chiffres de la direction de l'éducation, seulement 7 établissements sur un total de 221 se sont abstenus lors de cette action, qui se voulait un cri d'alarme des fonctionnaires exerçant dans le Sud et le Grand-Sud. Les manifestants s'en remettent ainsi au chef de l'Etat et le pressent d'intervenir pour en finir avec ce dossier qui traîne, selon eux, depuis plus de trois décennies. Ils réclament la révision des mécanismes de remboursement des frais de transport pendant les congés annuels, ainsi que la revalorisation de l'ancienneté et l'intégration des années de travail effectif dans le Grand-Sud dans le calcul relatif à la retraite. Ils exigent également de calculer l'indemnité de zone sur la base du traitement de la nouvelle grille des rémunérations, avant de réclamer la révision de l'indemnité spécifique de poste (ISP) et l'indemnité de logement, dont le montant varie actuellement entre 1 000 et 2 000 DA.