Des arguments, Benbouzid n'en manque pas, car la question des salaires qui est le cheval de bataille de la coordination n'est pas de son ressort, comme il l'a toujours répété. Au motif que le Cnapest et le CLA ne sont pas des syndicats agréés, le ministre de l'éducation décide de ne pas les associer au dialogue qu'il a pourtant bien voulu amorcer avec d'autres partenaires, reconnus officiellement ceux-là. C'est tout à l'honneur de Benbouzid d'avoir pris cette initiative, sauf qu'elle est un peu biaisée, car fondée sur l'exclusion. Résultat : le tour de table n'a pas eu lieu, laissant ainsi les deux parties, coordination et ministère, sur leurs positions. Autrement dit, l'impasse dont la conséquence serait vraisemblablement la grève des 15 et 16 janvier, si dans l'intervalle rien ne rapproche les positions. Ce rapprochement est d'autant plus improbable aujourd'hui qu'au niveau du ministère, on continue obstinément à sacrifier au formalisme, qui consiste à n'écouter que les syndicats pour qui on a une préférence sous prétexte qu'ils sont légaux. Mais dans un processus de dialogue, on ne choisit pas ses partenaires, on essaie de les convaincre en leur assenant des arguments imparables. Des arguments, Benbouzid n'en manque pas, car la question des salaires qui est le cheval de bataille de la coordination n'est pas de son ressort, comme il l'a toujours répété. Mais son message serait mieux reçu s'il le disait de vive voix à tous les syndicats, dont le Cnapest et le CLA qui peuvent se prévaloir d'une représentation syndicale indéniable. Donc, au lieu de jouer la division, dont les victimes seront bien sûr les élèves, le premier responsable de l'éducation serait bien inspiré d'opter pour l'addition, celle de tous les partenaires syndicaux pour les mettre devant leurs responsabilités et prendre alors l'opinion à témoin. Exit le légalisme quand il s'agit d'éviter à nos écoles d'être des otages de conflits syndicaux. N. S.