Trois jours après le meurtre au niveau de la Plaine ouest du jeune Issam Issaoui, étudiant en droit de 21 ans, perpétré par trois voyous qui ont été appréhendés par la police, plus de 500 étudiants des facultés de droit de Sidi Achour et de l'IAP se sont rassemblés, hier matin, devant la wilaya, exigeant du wali de “mettre un terme à la grave insécurité qui règne aussi bien au niveau des campus de Sidi Achour et de Sidi Ammar, où les délinquants se promènent comme si c'était chez eux”. Le meurtre de leur camarade a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Armes blanches, bombes lacrymogènes sont les moyens d'intimidation dont se servent les voyous pour délester les étudiants de ce qu'ils possèdent. Cette revendication est un ras-le-bol de la situation d'insécurité que vit la ville de Annaba, et les jeunes accusent les services de sécurité de n'être pas assez présents dans les quartiers sensibles de la ville où les agressions sont quasi quotidiennes, dénonçant le fait que “la drogue est vendue dans certains endroits, en plein jour”. De son côté, le recteur de la faculté a tenté de minimiser le mouvement en déclarant que “le décès du jeune Issam s'est déroulé en dehors de l'enceinte universitaire, et aurait pu arriver à n'importe qui”. Interrogé, un officier de police sur place nous a déclaré que “c'est un véritable phénomène de société inéluctable, avec le chômage qui sévit, mais aussi l'attitude des citoyens qui doivent participer à la sécurité générale en alertant la police dès qu'ils remarquent des mouvements suspects dans leur quartier, pour nous permettre d'intervenir ; nous ne pouvons placer un policier derrière chaque citoyen”. Hafiza M.