Bush a promulgué une nouvelle version du Patriot Act, la loi au cœur du dispositif antiterroriste conçu par lui après les attentats du 11 septembre 2001. Le texte a été adopté en décembre par la Chambre des représentants et le 2 mars par les sénateurs, après plusieurs mois de vifs débats sur l'équilibre à trouver entre les besoins de sécurité du pays et les droits individuels. Bush a été obligé de revoir sa copie face aux ressentiments des américains sur cette loi liberticide. La nouvelle mouture sauvegarde pour quatre années l'élargissement des pouvoirs d'enquête des autorités fédérales, notamment en matière d'accès aux données personnelles, d'écoutes téléphoniques et de partage des informations, au principe que l'Amérique reste un pays en guerre. Le sénateur démocrate du Wisconsin, Russ Feingold, qui a mené la fronde contre cette prorogation, a jugé le texte très imparfait. Pour lui, la nouvelle version du Patriot Act ne protège ni les besoins de sécurité nationale des Etats-Unis ni les droits et libertés de leurs citoyens. Il reste que la loi de Bush a fait des émules à l'étranger, notamment en Russie où Poutine a promulgué une loi identique.