Liberé : Mohamed Chouikh, vos premières impressions après ce succès... Mohamed Chouikh : Je suis content pour cette distinction ; cela confirme que le film a été bien reçu, mais c'est toujours flatteur d'être récompensé surtout quand c'est dans un festival d'une telle qualité et où il y a des films d'une grande qualité. Mais vous ne croyiez pas trop à ce prix au point de déclarer que vous êtes venu juste pour la participation… C'est vrai, je ne suis pas venu à Montréal avec l'objectif de remporter des prix mais surtout pour montrer mon film. Ce festival est important parce qu'il regroupe tous les cinéastes des pays du Sud, mais aussi parce qu'il a un regard très particulier sur les œuvres. un festival sans paillettes. D'ailleurs, ma première pensée est allée aux cinéastes africains présents dans ce festival et qui n'ont pas eu de prix. Ils se valent tous parce qu'ils ont présenté des œuvres de qualité. Je leur ai dit que ce prix est pour eux. N'avez-vous pas peur de la forte participation des marocains à ce festival ? Vous savez, on ne peut pas influencer un jury, mais les marocains avaient présenté aussi de très belles œuvres et je pense qu'il y a eu des films qui ont été récompensés. Quel souvenir gardez-vous de votre passage au festival de Montréal ? Les youyous des femmes dans la salle après la projection de Douar de femmes. Franchement, on s'est cru à la salle l'Algeria et puis le soutien de tout le monde ici. Maintenant le plus dur reste à faire car chaque prix engendre une lourde responsabilité. Interview réalisée par Amine Réda