Le portefeuille disponible est estimé à plus de 2 millions de m2. Toutes les enquêtes sur l'investissement l'ont identifié comme le principal obstacle auquel sont confrontés les promoteurs de projets d'investissement : le problème de l'accès à une assiette de terrain serait sur le point d'être réglé. C'est du moins ce qu'a laissé entendre le ministre de la Participation et de la Promotion de l'investissement, hier, lors de la première rencontre internationale des investisseurs dans le secteur chimie-pharmacie organisée, hier, à l'hôtel El-Aurassi. Un rapport sur la situation du foncier en général et industriel en particulier est en préparation au niveau du ministère de la Participation et de la promotion de l'investissement. Le rapport contiendrait des recommandations à même de résoudre définitivement l'épineuse question d'accès au foncier industriel. Temmar a affirmé que “le dossier actuellement en discussion sera remis prochainement au gouvernement pour adoption”. Son directeur de la promotion de l'investissement, M. Ababsa, espère que “le rapport sera adopté dans trois à quatre mois”. Répondant à une question d'un investisseur tunisien, Ababsa a estimé que l'offre de terrain existe et elle est même importante, selon ses dires. Mais paradoxalement l'accès au foncier industriel relève du parcours du combattant et dans un marché très spéculatif. Pour rappel, une disposition de l'article 80 de la loi de finances pour 2003 permet de vendre ou de donner en concession, sur simple autorisation, des terrains bâtis ou non bâtis à vocation industrielle, récupérés des actifs résiduels des entreprises publiques dissoutes. Cette mesure est importante car elle abandonne, pour la première fois, la formule de la vente aux enchères publiques — jugée hasardeuse — pour le gré à gré. C'est l'ANDI qui jouera le rôle d'interface entre les promoteurs industriels et les domaines afin de localiser les terrains et assurer les transactions. Les actifs résiduels, nous dit-on, dépassent plus de 2 millions de m2. Le ministre de la participation affirme n'avoir pas d'opinion concernant la grève de l'UGTA mais, souligne-t-il, “l'objectif du gouvernement est de sauver les entreprises”. Selon lui, les petites et moyennes entreprises éligibles à la privatisation connaissent surtout des problèmes financiers. Mais sur le plan du marché, M. Temmar affirme que celles-ci sont viables. C'est que, pour lui, “un manager d'une entreprise publique travaille dans des contraintes de gestion qui ne lui permettent pas d'assumer pleinement son rôle”, contrairement au privé qui a plus de souplesse dans la prise de décision. C'est, en partie, pour cela que les entreprises publiques cherchent à nouer des partenariats. Un partenariat à même d'injecter des capitaux dans des entreprises dont l'outil de production a grandement besoin d'être réhabilité. Et c'est l'objet de la rencontre internationale des investisseurs dans les secteurs chimie-pharmacie. Le président du directoire Gephac, dans son exposé sur le secteur, affirme que des opportunités d'affaires sont offertes aux investisseurs. Plusieurs groupes industriels des secteurs cherchent des investissements, notamment dans le cadre de la réhabilitation de leur outil de production. Les besoins en réhabilitation du groupe Gipec sont estimés, par exemple, à 35 millions de dollars, l'Enpc, 20 millions de dollars et 24 millions de dollars pour son développement. L'Enava, elle, a un besoin en réhabilitation estimé à 15 millions de dollars. Cette entreprise tout comme l'Enad sont proposées à la privatisation. Le Conseil des participations de l'Etat en a décidé ainsi en mars 2002. La banque d'affaire américaine, la Sterling Marchand, a été même sélectionnée pour suivre cette opération de privatisation. D'autres entreprises sont en contact, dont certains sont avancés pour des partenariats. M. Bounab, président du directoire, cite l'Engi en discussion avec Lindi (une entreprise allemande) pour la production de l'azote. Il y a Diprochim, dont le partenariat avec une entreprise STPA (tunisienne), Sofinance et Cosme Compagny (algériennes), est en cours de réalisation pour la production du sulfate d'aluminium. Le CPE a donné son accord en décembre dernier. Diprochim est en contact aussi avec le groupe Atiani (Italie). M. R. Conférence internationale de Tokyo sur l'investissement Chikhaoui représentera l'Algérie Les investissements au Maghreb sont à l'ordre du jour de la conférence internationale de Tokyo sur l'investissement en Afrique qui se tiendra le 26 février 2003. La question des investissements dans le cadre du NEPAD sera abordée par les participants. Cette rencontre regroupera les élites de l'Afrique, de l'Asie, du Japon et des responsables d'organisations internationales pour discuter les mesures en vue de faciliter et promouvoir l'investissement étranger en Afrique. Les recommandations de cette réunion serviront de documents de travail au prochain sommet du G8 et au TICAD III. Les autorités japonaises ont invité l'économiste politologue, M. Arslan Chikhaoui, à représenter le Maghreb, en général et l'Algérie en particulier, en sa qualité de Global Leader for tomorrow (GIT) nomminé à Davos. Il présentera, à cet effet, un rapport sur les défis de l'intégration de la région Afrique du nord. Ce rapport mettra en exergue la situation actuelle des investissements étrangers en Algérie, Maroc, Tunisie et Libye et les opportunités pour l'avenir.