Les autorités locales tirent la sonnette d'alarme quant au déficit pluviométrique enregistré au niveau de l'Ouest algérien, où le seuil critique a été atteint compte tenu des réserves d'eau du barrage de Gargar qui a atteint son niveau le plus bas. Cette situation de crise s'est répercutée sur le transfert du barrage, où le volume d'eau affecté à la wilaya est passé de 90 000 à 41 000 mètres cubes/j. Pour parer à toute éventualité, les autorités locales ont décidé d'appliquer des mesures restrictives dans l'alimentation en eau potable (AEP) de la wilaya d'Oran. À compter du 25 décembre prochain, le quartiers et les communes relevant de la wilaya seront alimentés selon un calendrier mis sur pied par les services de l'Algérienne des Eaux (ADE). Cette nouvelle mesure se traduira par la réduction de l'approvisionnement en AEP à raison d'une journée sur deux pour la commune d'Oran, alors que les autres communes gérées par les servies de l'ADE bénéficieront d'une alimentation en eau potable allant d'une journée sur trois à une journée sur quatre. “Ces mesures restrictives en AEP obéissent à un état de fait conjoncturel qui nous pousse à revoir notre politique en matière d'approvisionnement en eau des communes et des quartiers de la wilaya”, explique un responsable de l'Algérienne des Eaux. La reconsidération des volumes d'eau se fera à partir un programme défini selon les besoins réels de chaque commune et quartier, en tenant compte des facteurs humains et économiques de la zone alimentée en AEP. Dans cet ordre d'idées, des mesures drastiques ont été prises concernant les communes gérées par l'ADE avec l'élaboration d'un programme de fréquence et les plages horaires de distribution d'eau potable qui entreront en vigueur à partir du mois de décembre 2006. Les communes d'Oran, Aïn El Turck, Bousfer, Mers El Kébir, Boutlélis, Misserghine et Arzew seront alimentées quotidiennement avec une plage horaire de 16 heures. Concernant les autres communes, le tableau avec une fréquence variable selon les besoins des zones industrielles qui y sont implantées a été modifié. Il est à noter que les ressources en eau potable actuellement mobilisées proviennent de l'usine de dessalement d'eau de mer de Kahrama (Arzew) et du transfert du barrage de Gargar (Relizane) avec respectivement 70 000 et 41 000 m3/j. S'agissant des ressources ouest, 38 000 mètres cubes sont transférés quotidiennement de l'adduction de Beni Bahdel (5000 m3), station de Brédeah (18 000 m3), stations de dessalement de Bousfer et des Dunes (5 000 m3) ainsi que des ressources locales qui sont de l'ordre de 10 000 m3, soit un total global de 149 000 m3. B. GHRISSI