Les attentats de mercredi ont remis au cœur du débat politique la question de la réconciliation nationale. Nombre de partis politiques interrogés hier estiment que ces actes “n'ont aucune incidence” et que pour eux le processus est irréversible. Le porte-parole du Front de libération nationale (FLN), M. Saïd Bouhadja, contacté par l'APS, a indiqué que ces “actes criminels ne peuvent pas avoir un impact sur la réconciliation nationale”. Il a rappelé dans ce sens que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale vise à régler, notamment, les problèmes nés de la tragédie nationale. Le FLN, a-t-il affirmé, “reste déterminé à participer à la campagne électorale pour les législatives du 17 mai”, ajoutant que “l'Algérie demeure un Etat fort qui ne reculera pas devant ce genre d'attentats”. Bouhadja a, dans ce contexte, appelé au “renforcement de la sécurité pour faire face à ce terrorisme qui tente de déstabiliser le pays”. De son côté, le porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), M. Miloud Chorfi, a indiqué que les deux attentats terroristes “n'ont aucune incidence” sur le processus de réconciliation nationale. M. Chorfi a réitéré le “soutien du RND à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, adoptée massivement par le peuple algérien en 2005, qui saura dépasser cette conjoncture afin d'assurer la sécurité et la stabilité du pays”, affirmant que les deux attentats d'Alger “n'influenceront pas” le prochain rendez-vous électoral. Dans le même sens, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a indiqué que la réconciliation nationale est un “processus qui se concrétise jour après jour”, qualifiant de “vains” les deux attentats terroristes. Ces attentats “confirment de plus en plus le besoin de poursuivre l'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale”, a indiqué le conseiller à l'information du MSP, M. Farouk Teissour. Le mouvement appelle par ailleurs “le peuple algérien à confirmer ses choix dans la concorde civile et la réconciliation à travers une forte participation aux prochaines élections législatives”. Pour M. Djelloul Djoudi, président du groupe parlementaire du Parti des travailleurs (PT), la “réconciliation nationale, qui n'a pas été imposée de l'extérieur, est une volonté du peuple algérien”. Il a indiqué que la paix et la souveraineté nationale sont les points essentiels du PT durant la campagne électorale pour les législatives. Le PT avait déclaré, mercredi, qu'il se préparait au prochain rendez-vous électoral dans “des conditions normales (...) Et continue de défendre la nation algérienne que les commanditaires des actes terroristes, visant le sommet de l'Etat, tentent de briser”. De son côté, l'Organisation des Scouts musulmans algériens (SMA) a affirmé que les attentats terroristes d'Alger “ne freineront pas la marche du peuple algérien vers la paix et la réconciliation nationale qui a permis d'enregistrer de nombreux acquis”. Le SMA a soutenu que le peuple algérien “ne reviendra pas sur son choix”, celui de la paix et de la réconciliation nationale, “devenu aujourd'hui un droit exercé”. Pour cette organisation, la réconciliation “appelle au pardon et à la consolidation de la stabilité et de la sécurité du peuple algérien et son aspiration à une société moderne”, alors que “le terrorisme est un fléau étranger à notre société contre lequel il faut lutter énergiquement”. L'Association 8 Mai 1945 a affirmé que la lutte contre le terrorisme “implique aujourd'hui la conjugaison des efforts” afin que “ces actes criminels ne nuisent pas au processus de la paix et de la réconciliation nationale”. Elle a appelé, à cet égard, la population à “plus de vigilance” pour “éradiquer ces groupes dont le seul objectif est de semer la terreur et l'effroi au sein du peuple”. “L'Algérie a connu par le passé de nombreuses épreuves qu'elle a surmontées, en dépit de l'acharnement de certains groupuscules à détruire le pays”, a souligné l'Association 8 Mai 1945. R. N./APS