Photo : Riad De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La capitale de l'Ouest a longtemps souffert de l'incurie de ses élus locaux, notamment pour la gestion de l'hygiène. La ville présente l'image d'une cité sale et défigurée par tant d'absence des pouvoirs publics, à travers l'anarchie urbanistique. La prolifération des décharges sauvages et des points noirs a transformé la cité en un vaste dépotoir à telle enseigne que les détritus jonchent le sol dans le cœur même de la ville. Bien que le nouvel exécutif communal de la ville commence à déployer des efforts appréciables, la tâche paraît plus difficile et le défi dur à relever. En 2006, ce sont pas moins de 32 tonnes de sachets noirs qui ont été ramassés dans les rues et la périphérie de la ville. Les chantiers de nettoyage de la wilaya, lancés par l'ex-wali Zoukh, ont concerné plusieurs communes. Plus de 42 milliards de centimes ont été mobilisés dans le cadre du programme Blanche Algérie. Aujourd'hui, les élus locaux accordent une importance capitale à l'hygiène et à la salubrité publique. «Nous avons été instruits par le maire afin de veiller à la propreté des espaces publics et des rues de la ville. Cela sans compter l'éclairage public qui reste un point important dans la gestion de la ville», note M. Hassam Zineddine, délégué du secteur de Sidi El Bachir, ex-Plateau. A ce propos, on croit savoir que les opérations de ravalement et d'entretien des espaces verts ont été entamées dans ce quartier depuis l'installation du nouvel élu à la tête de la municipalité. «Nous avons également procédé au chaulage des arbres et des trottoirs. La chaussée est en cours de réparation», nous confie le délégué du secteur urbain. Pour ce faire, il citera également l'opération de sensibilisation des commerçants, lesquels squattent les trottoirs sans pour autant contribuer à améliorer l'hygiène des espaces publics qu'ils occupent. «Nous leur avons adressé des mises en demeure afin qu'ils prennent leurs responsabilités. Certains ont bien reçu notre message, d'autres restent récalcitrants. Nous avons constaté que certaines rues et artères principales sont nettoyées la nuit par les agents de la commune. Cependant, au matin, la saleté est totale. Nous avons donc saisi les commerçants afin qu'ils s'abstiennent de jeter leurs détritus à tout bout de champ et n'importe quand», nous confie M. Hassam. Lancée en mars dernier par le nouvel exécutif, l'opération «Oran ville propre» a concerné l'éradication de 56 points noirs identifiés au niveau des 12 secteurs urbains. Elle a vu également la collaboration de trois services, la division communale de l'hygiène, la direction de l'environnement et celle de la santé. La signature d'un accord de coopération et d'échanges et d'assistance dans le domaine de la formation dans l'hygiène avec la ville française de Bordeaux n'a pas été d'un grand secours pour la ville d'Oran. Normal, parce que ce ne sont pas les chargés de l'hygiène qui sont allés à Bordeaux.