Créée en 1975 par un arrêté du ministère des Travaux publics, avec une enveloppe financière de 73,5 millions de DA, la zone industrielle de Djelfa qui s'étale sur 240 hectares a été, durant plus d'une décennie, le fleuron de l'économie au niveau régional. Plus d'une dizaine d'entreprises publiques étaient présentes avant de commencer à baisser le rideau à partir de 1997. La “dissolution” des entreprises du secteur public ne faisait que commencer… Le résultat aujourd'hui est horrible, pas moins de 5 000 emplois perdus, des unités fermées, d'autres en voie de fermeture alors que certaines menacent ruine. La situation est plus que compliquée pour une zone créée pour l'investissement public. L'attraction des investisseurs privés devenant plus qu'urgente, c'est ainsi que la zone industrielle de Djelfa a fini par bénéficier d'un plan de réhabilitation dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux initié par le président de la République. Ainsi, 25 milliards de centimes ont été dégagés pour cette opération, dont les travaux, lancés par le ministre de l'Industrie, ont commencé en août 2006 et devraient s'achever avant fin 2007, selon des sources proches du ministère de tutelle. Ce projet consiste en la réhabilitation de l'ancien réseau, réalisé en 1986, ainsi que l'aménagement de 80 hectares non viabilisés auparavant. Par ailleurs, le Calpi a agréé 77 projets qui devront entrer en activité dans la zone industrielle, 23 d'entre eux sont terminés alors que 24 sont en cours de réalisation. Il faut noter que la zone industrielle de Djelfa dispose de 182 lots, en dehors des 13 unités toujours en activité dont 8 du secteur public et 5 du secteur privé. Ceci dit, la zone est loin d'être exploitée à 100% et est toujours en quête d' investisseurs. Ces derniers seront motivés à s'installer dans un site, à 300 km d'Alger, à l'intérieur du pays, si des mesures sont prises au niveau central, ainsi qu'une éventuelle délocalisation des activités industrielles du Nord. C'est le cas des entreprises implantées au cœur de la Mitidja, alors que des zones industrielles comme celle de Djelfa disposent d'assiettes de terrains suffisantes. En revanche, des instruments réglementaires et des mesures devraient être mis en place afin d'encourager les investisseurs, tels la prise en charge des coût liés aux déplacements des unités ainsi que l'aide aux déménagement et relogement de la main-d'œuvre. L'application d'un régime dérogatoire concernant la fiscalité et la parafiscalité est aussi nécessaire, tout comme la prise en charge des taux d'intérêts des crédits à l'investissement et l'implication des collectivités locales dans l'assistance et l'aide aux investisseurs ainsi que l'instauration d'une politique axée sur une différenciation de taxation positive. Toutes ces mesures encourageront les industriels à investir dans cette zone où le problème du foncier et celui du transfert de propriété ne se posent pas. Enfin, il faut noter que l'établissement de gestion de la zone industrielle de Djelfa, tout comme les autres à travers le pays, a été transformé en Spa (Société par actions) dénommé Société de gestion immobilière (SGI) avec un capital de 30 millions de dinars. La SGI de Djelfa, tout comme les 47 autres, demeure, malheureusement, sans dispositif réglementaire lui permettant d'exécuter les missions pour lesquelles elle a été créée. Ce qui est considéré comme un vrai vide juridique par certains législateurs du secteur industriel et comme un point négatif. LOTFI G.