En matière de santé, le programme du gouvernement est axé sur le renforcement des structures de santé existantes par leur réhabilitation, et sur la réalisation de nouveaux établissements de soins généraux et spécialisés. Le renouvellement et la modernisation des équipements médicaux sont l'autre priorité de ce programme s'articulant autour de la mise en place de la nouvelle carte sanitaire, du renforcement des activités de prévention et de population, l'amélioration de la qualité et de la gestion des soins, l'amélioration des produits pharmaceutiques, le renforcement des capacités des ressources humaines et enfin le renforcement des capacités managériales (finances, contrôle, suivi et système d'information sanitaire). Selon ce texte l'évolution des besoins de santé est marquée par la réduction des maladies transmissibles, mais par contre, il y a un impact grandissant des pathologies chroniques. Il est par ailleurs constaté une baisse de la fécondité, ce qui induit automatiquement une modification de la structure par âge. La mise en place de la nouvelle carte sanitaire permettra d'autonomiser la gestion des hôpitaux et des structures extra- hospitalières dans le but de mieux hiérarchiser les soins et rapprocher les prestations de santé de la population. C'est ainsi qu'il est prévu la réalisation de 7 nouveaux centres anti-cancéreux, 14 nouveaux hôpitaux psychiatriques, 15 grands centres de désintoxication des toxicomanes et 53 centres intermédiaires de prise en charge de la toxicomanie. Dix- sept hôpitaux déjà existants seront érigés en établissements hospitaliers spécialisés dont 15 dédiés à la santé de la mère et de l'enfant, un pour l'ophtalmologie et le dernier pour l'O.R.L. Le même programme prévoit la réalisation de 34 nouvelles structures hospitalières (7 hôpitaux de 240 lits chacun ; 12 de 120 lits chacun et 15 autres disposant de 60 à 100 lits). Quatre autres hôpitaux de 120 lits seront érigés dans les régions non encore pourvues de structures de santé. Quant aux programmes de prévention au nombre de 26, ils sont surtout axés sur la vaccination, les infections respiratoires, le rhumatisme articulaire aigu, les maladies à transmission hydrique, les zoonoses (maladies véhiculées par les animaux), les maladies contractées à l'hôpital, les pathologies non transmissibles et la protection de la mère et de l'enfant. Pour améliorer les programmes de santé déjà existants, il est prévu de lancer 4 études, sur la cécité évitable, les déchets des activités des soins à risque infectieux, la sérosurveillance (VIH/ SIDA) et les hépatites B et C. Quant à la santé reproductive, le texte prévoit la généralisation du dépistage du cancer du col utérin, l'accès à la planification familiale et la mise en place d'un système d'audit clinique des décès maternels. La prise en charge de la surdité de l'enfant est considérée comme prioritaire. Concernant la politique du médicament, le texte préconise la création d'une agence du médicament et le parachèvement du cadre réglementaire à la fixation des prix et le développement des essais cliniques. Par ailleurs, l'encadrement du secteur sera renforcé d'ici 2009 par 15 000 médecins généralistes, 5 000 médecins spécialistes et 15 000 paramédicaux. En ce qui concerne la gestion des hôpitaux, 3 000 gestionnaires ont été formés en 2007. Enfin pour maîtriser la gestion hospitalière, il est prévu d'évaluer les coûts des soins par pathologie. SaId Ibrahim