C'est sans doute une lapalissade que de dire que le tourisme en Tunisie est prospère. Les étrangers qui optent pour les côtes paradisiaques de Hammamet ou encore de Sousse et Djerba se comptent par millions. Et les recettes générées par ce secteur hautement stratégique se chiffrent en milliards. De dollars bien entendu. Et les professionnels ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin. Ils investissent d‘autres créneaux aussi originaux que porteurs. A l'heure actuelle, “la mode” est à la thalassothérapie. Ce produit touristique est très prisé par les étrangers, notamment les Allemands et les Français, prêts à payer le prix fort pour s'offrir une cure dans un cadre aussi agréable que les palaces édifiés en un laps de temps record tout le long de la côte tunisienne. Les responsables de ces établissements ont incontestablement trouvé le filon — la thalassothérapie— qui a, plus ou moins, pallié la chute brutale du tourisme saharien ou balnéaire, consécutive aux attentats du 11 septembre. Mais cela reste tout de même insuffisant au regard des investissements consentis. C'est pourquoi les professionnels du thermalisme orientent leur intérêt vers le touriste… algérien. Et cela semble marcher à merveille grâce au dynamisme du patron de la boîte Soleil voyage, M. Khelifati, qui a su conjuguer admirablement savoir-faire et compétitivité des prix. Le séjour au Karthago-Hammamet, un cinq étoiles décoré, pour la petite histoire, par un désigner algérien répondant au nom de Mohamed Yahiaoui (Yomo) est tentant, pas seulement pour les prix qui y sont pratiqués mais aussi pour le repos que procure la palette de soins prodigués dans le centre de thalassothérapie qui dépend de l'hôtel. De l'hydromassage aux soins de beauté en passant par le hammam et les cures d'algues, les cures du Karthago, tout comme celles de tous les hôtels appartenant à la chaîne espagnole, Ibéro star (Lala Baya, Omar Kheyyam, Phénicien, Chiche Khan, Lido…) ou encore la chaîne Yadis, ne peuvent laisser le touriste indifférent. A commencer par les Algériens qui (re)découvrent la destination Hammamet via l'agence Plein Soleil qui détient l'exclusivité de la vente du produit thalassothérapie en Algérie. Selon les directeurs des hôtels qu'une délégation de journalistes a visités, le nombre de curistes algériens qui fréquentent ces centres est “très encourageant”, et la tendance va en augmentant. Pourquoi ? Pour la simple raison que les prix pratiqués par rapport aux prestations offertes sont concurrentiels. Mais il n'y a pas que cela. A Hammamet, la “voie” qui mène au thalasso est fluide, contrairement aux tracasseries bureaucratiques que l'Algérien subit pour une hypothétique place au soleil de Sidi Fredj. Même avec son propre argent ! “L'exil” touristique de nos curistes est donc compréhensible, et cela justifie amplement la vocation de Soleil Voyage. H. M.