Pour cette deuxième journée de grève des paramédicaux dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, contre l'éventuelle déréglementation de leur profession, un taux de 75% a été avancé par la coordination de wilaya du SAP. Durant la journée d'hier, malgré la correspondance du ministère de la Santé qui qualifie la grève d'illégale, le taux des grévistes des paramédicaux représentés par le bureau de wilaya du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) de Bordj Bou-Arréridj a été de 75%, selon le coordinateur du syndicat. En plus des revendications nationales, les paramédicaux bordjiens ont profité de l'occasion pour exprimer d'autres doléances. “Les primes d'intéressement sont mensuelles à travers toutes les wilayas de l'Algérie sauf à Bordj Bou-Arréridj où nous sommes obligés d'attendre 6 mois pour les toucher”, nous interpellent les grévistes. “Même le calcul de la paie n'est pas le même. On fait le même travail, mais la paie est différente d'une wilaya à l'autre”, ajoutent-ils. “Et surtout le surplus du travail dû au manque de personnel qui s'est aggravé avec ce nouveau découpage”, concluent-ils. À noter que les services des urgences de l'hémodyalise ainsi que ceux des malades hospitalisés, assurent toujours les soins. À Constantine, les paramédicaux ont maintenu leur mot d'ordre avec un taux de participation estimé, selon le coordinateur du bureau de wilaya, à 80%. Tout est paralysé sauf les urgences qui fonctionnent et le plateau technique assurant les urgences. Notons toutefois que le SAP signale que certains médecins ont arrêté les consultations. “Le débrayage sera maintenu jusqu'à aboutissement de nos revendications”, a précisé le secrétaire général du SAP de Constantine. C. Bouarissa/Radia M. A.