Après douze années de revendications, les pétroliers exerçant dans le Grand-Sud voient enfin leurs efforts couronnés de succès : ils obtiennent une indemnité spécifique et l'amélioration de leurs conditions dans les bases de vie. Dans une lettre ouverte adressée à Abdelmadjid Sidi-Saïd, secrétaire général de l'Union nationale des travailleurs algériens (UGTA), les responsables de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie expriment leur reconnaissance au patron de la centrale syndicale pour les efforts qu'il a fournis afin de faire aboutir les revendications des pétroliers. Les rédacteurs du document mettent en avant les conditions pénibles des pétroliers exerçant dans le grand Sud loin de leurs familles. “L'acceptation de la solution interne du dossier indemnité de zone et conditions de vie proposée par notre secteur traduit l'intérêt qu'accordent les plus hautes autorités du pays aux doléances des travailleurs pétroliers, créateurs de richesses et qui ont été de tout temps mobilisés pour plus de performance et de rentabilité au profit de toute la nation”, notent les rédacteurs de la lettre. Ils estiment, par ailleurs, que cette solution vient couronner douze années de revendications et d'attente. Tout en affichant leur satisfaction quant à l'aboutissement de leurs doléances, ils affirment que le décret exécutif 96/2008 du 5 juin dernier n'est en réalité que l'application de l'ordonnance du 21 janvier 2005 restée depuis sans suite. Ils ne cachent pas leur soutien au patron de l'UGTA qui, en optant pour le dialogue, a pu réussir à aplanir les difficultés et parvenir à une solution attendue par les 40 000 pétroliers exerçant dans les zones reculées du grand Sud. L'octroi de cette indemnité de zone et l'amélioration des conditions de vie de cette frange des pétroliers sont jugés comme “le triomphe de la justice sociale”. Le choix du dialogue privilégié par la centrale syndicale est considéré par les responsables de la fédération des pétroliers comme étant la meilleure des voies et son couronnement par le succès est la preuve de l'efficacité de cette option. Les responsables de la fédération des pétroliers insistent sur la patience des travailleurs. Ceci n'est que “la réparation d'une situation ressentie comme une injustice profonde à l'encontre de près de 40 000 travailleurs. Malgré ce sentiment de frustration, les instances de l'UGTA, la centrale à leur tête, ont privilégié la voie du dialogue et de la concertation. Cette option est la meilleure car elle constitue l'outil le plus efficace pour l'aplanissement de tout obstacle”, relèvent les rédacteurs du courrier. Ces mêmes responsables syndicaux demandent au patron de l'UGTA d'être leur interlocuteur auprès du chef du gouvernement qu'ils félicitent pour avoir “consacré un peu de son temps à l'étude de la proposition de règlement de cet épineux dossier. Les travailleurs et leurs représentants syndicaux lui en sont très reconnaissants”, est-il précisé dans la même lettre. Les responsables de la fédération des pétroliers félicitent aussi le ministre de l'?nergie et des Mines, Chakib Khelil, et celui du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, pour les efforts qu'ils ont fournis quant à l'aboutissement de ce dossier. Ils n'oublient pas de renouveler leurs remerciements au PDG de Sonatrach qui a fait tout ce qui est en son pouvoir pour la concrétisation des revendications des travailleurs exerçant dans le grand Sud. Saïd Ibrahim