Le chef de l'Etat a, dans son discours prononcé à la nation vendredi soir, annoncé une révision constitutionnelle, celle des lois électorale, sur les partis et les associations ainsi que des codes de wilaya et de l'information, en plus d'une nouvelle loi sur la condition de la femme. Les réactions de la classe politique sont mitigées, ce qui inscrit d'ores et déjà le contenu des réformes politiques annoncées au centre d'un débat politique national qui semble engagé. Le chef de l'Etat a, dans son discours prononcé à la nation vendredi soir, annoncé une révision constitutionnelle, celle des lois électorale, sur les partis et les associations ainsi que des codes de wilaya et de l'information, en plus d'une nouvelle loi sur la condition de la femme. Les réactions de la classe politique sont mitigées, ce qui inscrit d'ores et déjà le contenu des réformes politiques annoncées au centre d'un débat politique national qui semble engagé. Le MSP salue l'annonce des réformes politiques Dans son communiqué parvenu hier, à notre rédaction, le Mouvement de la société et de la paix «salue» à cet effet l'initiative entreprise par le chef de l'Etat d'entreprendre des réformes politiques dans le pays qui répond, selon Bouguerra Soltani à «notre initiative pour la stabilité du pays lancée en janvier dernier». Le mouvement de Soltani, tout en reconnaissant ce qui a été accompli durant cette décennie, a exprimé «sa conviction que la réforme politique est la clé de l'ensemble des réformes en vue». Il «salue la décision» du président de la République relative à «l'ouverture du débat national», invitant dans sa déclaration «à préciser dans les plus brefs délais l'échéancier, les priorités et les mécanismes de sa tenue». Des demandes qui sont à même «d'éviter» au pays «des tensions nouvelles» et dont «le peuple a eu à payer le prix lourdement depuis plus de 20 ans», conclut le communiqué du MSP. Le RCD doute de la fiabilité des réformes politiques En réaction au discours du chef de l'Etat, le Rassemblement pour la culture et la démocratie a exprimé, dans un communiqué parvenu à notre rédaction hier, ses «doutes» de voir de réelles réformes politiques se traduire dans le pays. Pour le parti de Saïd Sadi, «le chef de l'Etat minimise les bouleversements historiques caractérisant les scènes nationales et régionales», alors que le contenu du discours du Président semble être en deçà des attentes du RCD selon la lecture et l'analyse politique qu'il fait des évènements marquant la scène arabe en général et algérienne en particulier. Pour Saïd Sadi, «la révision de la Constitution subira les mêmes procédures que les précédentes», mais «ce discours a le mérite de couper court à toute spéculation sur la virtualité de réformes qui émaneraient de l'intérieur du système». Le RCD réaffirme son attachement aux réformes politiques devant s'opérer dans le pays avec l'exclusion de ceux qui représentent le système politique actuel. Le AHD 54 parle de mesures annoncées et non pas de réformes Le secrétariat national de l'exécutif du parti AHD 54, à l'issue de sa réunion d'hier, et après lecture du discours du président de la République, a exprimé dans un communiqué parvenu à notre rédaction qu'il «s'agit de propositions de mesures et non par de réformes». AHD 54 qualifie «d'étape importante et historique» ce qui se passe sur la scène nationale et internationale ; il a eu à soumettre une série de propositions «pour des réformes politiques par voie pacifique» dans le pays. Il indique dans son communiqué que «les mêmes parties» ont été déjà sollicitées lors de la réforme de la Constitution en 2008 et avertit quant aux risques «d'explosion» du fait «de l'absence de perspectives politiques et de tensions en cours». Synthèse de Karima B.