«Parmi 1 300 demandes de micro-crédits enregistrées depuis 2004, 896 handicapés ont pu bénéficier d'un financement pour leur projet», nous a indiqué Hadj Aouaidjia, directeur général par intérim de l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem). Le dispositif du micro-crédit a été mis en place en 2004 via l'Angem. Ces financements ont porté essentiellement sur les secteurs de l'artisanat et des métiers suivis de la prestation de services qui est «une activité accessible à ce profil de la population», a indiqué Hadj Aouaidjia. D'autre part, ce dernier a expliqué qu'en comparant à d'autres dispositifs, l'Angem propose des délais de financement plus ou moins courts en plus d'un accompagnement individuel du bénéficiaire afin de renforcer la capacité de gestion de ce dernier ou bien l'adition d'une petite activité ainsi qu'une aide à la commercialisation des produits en organisant des salons d'exposition-vente ou en fonçant des points d'affaires et des contacts. Tous ces atouts, a-t-il ajouté, favorise la croissance des demandes du financement micro-crédit à leur niveau. Mais dans le cas de cette tranche sociale, il arrive que l'handicapé, même s'il détient un savoir-faire, ne puisse avoir un accord favorable pour financer son projet par faute de diplôme ou d'attestation. Pour leur faciliter l'opération, l'Angem a développé une formule simple, mais efficace : un test de validation des acquis professionnels. «Ce sont des tests de deux à trois jours. À la fin de ces tests, ils ont une attestation qui prouve leur savoir-faire et cela leur ouvre les portes pour bénéficier d'un financement», souligne la même source. Il est à noter que l'Agence nationale de gestion de micro-crédit accorde des financements triangulaires à travers les banques. Il s'agit, donc, de projets approuvés et signés sous forme de conventions avec le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels et les Chambres consulaires, Chambres d'artisanat et des métiers et la Chambre d'agriculture. Par ailleurs, le directeur général de l'Angem a tenu à insister sur la réussite enregistrée par cette tranche de notre société au même titre que tout autre personne valide. A ce titre, il a précisé que «l'Angem ne considère pas que l'handicape est un critère d'élimination», mais que le travail se fait avec eux le plus normalement du monde. «On a même des personnes qui ont innové par rapport à la création d'activité», a-t-il poursuivi.