Ils sont sept à avoir jeté l'éponge ou obligé de le faire. En seulement cinq journées de championnat, pas moins de sept entraîneurs ont soit démissionné ou poussés vers la porte de sortie. A ce rythme, l'Algérie figurerait dans le libre Guinness des records. On parle seulement des entraîneurs de division Une sinon si on rajoute ceux des autres divisions frappés par le même sort, on risque de tomber à la renverse. Comment veut-on que notre football progresse si la stabilité fait cruellement défaut ? Au moindre faux-pas, le bouc émissaire est tout désigné alors que le mal qui ronge cette discipline est ailleurs. On n'ira pas jusqu'à citer en terme de longévité les exemples de Guy Roux quand il était à la tête d'Auxerre, ni d'Alex Fergusson à Manchester United ou d'Arsène Wenger à Arsenal mais ces trois entraîneurs ont réussi à faire des miracles à la tête de leurs clubs respectifs. Autrement dit, la stabilité est une condition sine qua non à n'importe quelle réussite. En Algérie, cette stabilité est inexistante dans le dictionnaire de nos clubs. Le résultat prime sur l'avenir. Rares sont les clubs qui ont compris que seule la stabilité porte des fruits. L'USMH et l'ASO sont pratiquement les deux seuls clubs qui suivent la voie de la stabilité. Résultats, avec peu de moyens, l'ASO est champion en titre et l'USMH classée parmi les premiers et finaliste de la Coupe d'Algérie. Les clubs à gros budget sont restés à la traîne. C'est dire l'importance de la stabilité du staff technique. On ne peut que tirer chapeau au président d'El-Harrach, Mohamed Laïb, d'avoir apporté son soutien indéfectible à son entraîneur malgré la lourde défaite de son équipe contre le CSC. Et on peut aussi que saluer l'attitude de Medouar, le président de l'ASO, à l'égard de son entraîneur Saâdi malgré les résultats en dents de scie réalisés jusque-là par son équipe. Il n'est point un secret que l'instabilité a causé la perte de beaucoup de clubs. Le MCO en est un exemple vivant.