40 cas de séropositifs ont été enregistrés, selon le Dr Belaïd, directeur du centre de transfusion sanguine, sur les ondes da la radio de Chlef. La moitié de ces cas ont déjà développé les symptômes de la maladie. Un chiffre inquiétant, mais qui demeure tout à fait loin de la réalité, car certains séropositifs ignorent totalement qu'ils sont porteurs du virus. Donc, il continue de se propager et augmenter le nombre de victimes. Bien sûr, le dépistage n'est pas obligatoire. A cela s'ajoutent l'absence de la culture de dépistage volontiers et l'inconscience des citoyens, et ce dans une wilaya où le secteur agonise, et la population ne cesse de lancer des appels de détresse. Il n'existe aucun centre spécialisé dans la prise en charge des malades atteints de cette maladie. Et les séropositifs sont livrés à eux-mêmes ou doivent se déplacer hors wilaya, vers Alger ou Oran. Au moment où d'autres pays accompagnent le malade tout au long de son parcours ; les Américains ont fait le «day one» avec tout un arsenal de conseils. Il n'existe aucune association des personnes vivant avec le virus du sida. On note, la prévention est quasi absente et les associations ne jouent pas leur rôle convenablement. En sus, elles ne prennent pas au sérieux cette maladie. Les campagnes de sensibilisations sont strictement occasionnelles et restreintes. Les pouvoirs publics, les représentants de la société civile, les notables de la wilaya doivent contribuer, chacun selon ses capacités, pour mieux prévenir les risques d'infection et sensibiliser davantage les écoliers et les lycéens. En outre, il faut intervenir pour lutter contre la discrimination et aider à l'insertion sociale des malades victimes, souvent mal vus par la société.