Le football n'est pas une science exacte et n'obéit donc à aucun raisonnement cartésien. C'est comme les probabilités, un jour la victoire est au rendez-vous et un autre la défaite efface de la goût de cette victoire. Tout se passe sur le terrain mais dans les coulisses, les calculs reprennent leur droit de cité. On ne compte pas les buts inscrits ni ceux encaissés mais l'argent qui rentre dans les caisses, celui qui sort des poches et enfin celui qui circule juste au dessous des tables. Sous ces tables, la circulation de l'argent est tellement fluide que tous les comptes sont bons. Car ceux qui le donnent et ceux qui le reçoivent excellent dans le calcul mental. Aucun sou n'est laissé au hasard. Sous ces tables, la comptabilité est si rigoureuse que pas un seul sou ne se perd. Et de cette manière, tout le monde trouve son compte sauf bien sûr le football. Le parent pauvre en buts, en spectacles et dans toutes les transactions. C'est un secret de polichinelle car ces transactions font pignon sur rue. Il n'échappe à personne que les dessous de table règnent en maître des lieux et que les auteurs de ces transactions sont connus de tous mais ils agissent dans l'impunité. Nullement inquiétés. On dirait même qu'ils sont protégés ou encore encouragés dans leur besogne. Bien que le football périclite et qu'il sombre dans les profondeurs, rien n'est entrepris dans le but de mettre fin à ces agissements qui nuisent au sport roi. Il n'y a qu'à se référer aux résultats de nos différentes équipes nationales pour se rendre compte de l'étendue du drame. Et qui s'en soucie d'ailleurs ? Tout le monde tire les ficelles et profite de l'argent qui se porte à portée de main. Pourquoi s'en priver ? Les tables existent bel et bien et les dessous aussi. Il suffit juste d'y mettre la main pour être servi et au diable le football. L'argent ne fait plus courir, il est juste à côté.