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Deux millions de dollars de pertes
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 06 - 2012

Si dans le dossier ArcelorMittal Annaba, Aïssa Menadi, l'ex- syndicaliste et ancien député, a tout perdu et qu'il ne lui reste plus que les décombres de sa tentative de reprendre la tête du syndicat de l'entreprise, pour la direction générale, l'heure est au décompte.
Il s'agit d'abord de celui des pertes enregistrées par le complexe sidérurgique El-Hadjar depuis le 20 mai 2012. C'était le jour choisi par Menadi et une cinquantaine de personnes dont une trentaine de salariés pour créer des troubles. C'est ce que révèle Joe Kazadi, le directeur général de cette entité industrielle dans le message qu'il a transmis le 7 juin aux 6 000 salariés de l'entreprise. «L'usine a connu depuis le 20 mai 2012, des mouvements de trouble menés par un certain nombre de salariés de l'entreprise, et quelques personnes de l'extérieur, au mépris des règles et procédures légales...» Et comme pour mieux donner l'image d'une catastrophe évitée de justesse avec l'incursion de ce groupe au haut fourneau, il a ajouté : «Devant les risques d'un arrêt brutal du HF2, nous avons pris la décision d'anticiper d'une journée son arrêt mensuel pour une opération de maintenance. Ces perturbateurs nous ont empêchés hier de faire redémarrer le HF2 après sa vérification. Depuis le 7 juin, le HF2 a repris son fonctionnement après que les perturbateurs aient évacué les lieux.» Kazadi a bien parlé de «risques». En termes sybillins, il s'adresse aux décideurs qui n'ont pas eu une réaction d'urgence qu'imposait la situation d'occupation des lieux. En fait, l'arrêt prolongé du HF est synonyme de préjudice financier important dont la société ne se releverait pas. Il l'est également au plan social avec la disparition de plusieurs milliers d'emploi. Au plan financier qui, des Algériens, ignore qu'une seule journée d'arrêt coûte 1 million de dollars à la société. Les indus occupants du haut fourneau y sont restés 2 jours. C'est ce que dénonce le même responsable de la société. Il a révélé que celle-ci a perdu deux journées de production. «Ces 2 journées perdues pénalisent encore notre résultat. Il est demandé par conséquent, à chacun d'entre nous de redoubler d'effort et produire les niveaux prévus par l'entreprise». Et comme pour dire à ceux qui poursuivent encore leur politique de destabilisation en distillant, via des plumitifs, la désinformation, notamment en ce qui concerne l'avenir des salariés perturbateurs, le DG répond : « ...Au plan managérial, nous continuerons à agir en toute conformité avec les lois et règlements en vigueur qui régissent le fonctionnement de toute entreprise. Non seulement nous ne renonçons pas à exercer nos droits, bien plus, nous les faisons tous valoir. Sur le plan du dialogue social, nous réitérons notre disponibilité à accepter tout dialogue, que nous voulons constructif et responsable, s'inscrivant dans la légalité et dans le respect réciproque entre parties», on ne peut pas être aussi claire. Ce passage du message aux salariés, précise que les 18 salariés sur une trentaine impliqués dans les perturbations, seront licenciés sans préjudice des poursuites judiciaires que la société a entamées à leur encontre. «bien plus, nous les faisons tous valoir...» que reste-t-il de plus à ajouter dans ce dossier volumineux ArcelorMittal dont on entendra certainement parler dans les prochains jours. C'est le cas de le dire quand on sait que plusieurs plaintes à l'encontre de Aïssa Menadi sont sur le bureau du procureur de la République près le tribunal correctionnel d'El-Hadjar. La même institution judiciaire avait statué en référé sur un des dossiers en ordonnant à l'ex-syndicalite et à 7 personnes qui l'accompagnaient dans l'occupation de certains sites du complexe, de vider les lieux, de ne plus accéder dans le complexe et d'éviter de provoquer des attroupements. Il s'agissait d'une simple mesure imposée par l'urgence de la situation. D'autres audiences de tous les mis en cause (une trentaine) sont prévues dans les prochains jours. Elles ne devraient pas se limiter au seul problème de l'intrusion et de l'occupation d'un lieu de travail. Au regard de la gravité des faits et de leur durée, le dossier pourrait révéler un grand nombre de petits secrets qui auraient fait croire à Aïssa Menadi qu'il était dans son bon droit de réagir comme il l'avait fait. C'est dire que le message du 7 juin adressé par Joe Kazadi, directeur général ArcelorMittal Annaba ne laisse place à aucune ambiguité. D'autant que face aux événements qu'a vécus le complexe, il s'est dit avoir été sensible à l'attitude positive adoptée par la majeure partie des salariés qu'il a tenus à remercier. Du côté syndical, l'on persiste et signe. Il est clairement dit que les perturabateurs paieront chèrement leur tentative de semer le trouble dans la bonne marche de l'entreprise, mettant de fait en péril la pérennité de l'emploi pour 6 000 salariés. «Il ne se passe pas une minute sans que le portable d'un des syndicalistes membres du conseil exécutif ne sonne. Tous les appels émanent des agents perturbateurs à la recherche d'une âme sensible à même de leur permettre d'éviter le licenciement et les poursuites judiciaires. En mettant en péril la pérennité de la société et la seule ressource des travailleurs qu'est le salaire, ces perturbateurs n'ont pas eu de pitié. Ils ne doivent pas par conséquence en attendre des autres», a indiqué un des membres du conseil syndical ayant requis l'anonymat.

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