Des détenus politiques sahraouis (groupe Gdim Izik) au Maroc ont affirmé leur «ferme détermination» à continuer sur la voie tracée par le peuple sahraoui. Ils sont, peu importe le prix à payer, plus que jamais prêts à consentir d'autres sacrifices pour acquérir pour son droit légitime à la liberté et à l'indépendance nationale, rapporte l'agence de presse sahraouie (SPS). Le secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a affirmé, dans un message de vœux envoyé au président de la République sahraouie, à l'occasion de la fête de l'Aïd El-Fitr, que les détenus sahraouis ont réitéré l'appel de loyauté et d'engagement pour continuer sur la voie des vaillants martyrs. Leur seul objectif est de réaliser l'aspiration légitime et le droit juste à la liberté et à l'indépendance nationale, à l'instar de tous les peuples. Soulignant que «nous saisissons cette occasion pour adresser un salut de militant au frère Mohamed Abdelaziz, chef de l'Etat, secrétaire général du Front Polisario, aux membres du secrétariat national et aux combattants de l'armée de libération populaire sahraouie ainsi qu'à toutes les populations dans les camps de la dignité et de la fierté et les régions occupées, collectivités et sites universitaires». L'ensemble des détenus de Gdim Izik dans la prison locale Salée a indiqué : «Nous prions Le Tout-Puissant de nous aider à réaliser l'aspiration de notre peuple pour recouvrer une place parmi les nations et peuples en tant que peuple qui possède une histoire, une civilisation et une souveraineté». Près de 67 détenus politiques sahraouis croupissent dans les prisons marocaines, dont 23 dans la prison de Salée. Ils sont détenus dans des conditions inhumaines. Une situation dénoncée à maintes fois par des ONG internationales. Le restant dans les prisons d'Aït Meloul, Tiznit, Taroudent (sud du Maroc) Kenitra (près de Rabat). Le régime marocain ne fait rien pour reculer dans sa politique de répression contre le peuple sahraoui. Plusieurs députés de l'Union européenne sont montés au créneau récemment pour dénoncer avec véhémence le refus des autorités marocaines l'accès des ONG aux réfugiés sahraouis. Les intimidations et les chantages que subissent à huis clos les militants du Polisario par les forces de sécurité marocaines s'accentuent ces derniers temps en faveur du silence, pour ne pas dire, de la complicité de l'Elysée. L'attitude des Français a été d'ailleurs dénoncée par le président sahraoui, qui a estimé que la solution au conflit sahraoui est entre les mains de la France.