Les employés du groupe Saidal, profiteront à partir du mois d'octobre d'un nouveau système de rémunération. Cette nouvelle grille de salaires, devant concerner plus de 4 000 travailleurs, sera accompagnée par une nomenclature des postes de travail, autrement dit un nouveau statut afin d'éliminer les disparités salariales existantes. Ces nouvelles mesures s'inscrivent dans le cadre de l'accord salarial, signé hier entre la direction du groupe Saidal et les sections syndicales des filiales de l'entreprise. «Il ne s'agit pas seulement d'une simple augmentation de salaires, mais du développement des ressources humaines de notre entreprise», a indiqué le PDG du groupe, Boumediene Derkaoui en indiquant que «Saidal dispose des moyens et des capacités financières pour le faire». Cet accord conclu au bout de deux années de négociation et avec la mise en place des talents de trois experts, permettra aux salariés de percevoir une rémunération à partir de 18 000DA avec effet rétroactif depuis janvier 2012, marquant ainsi la rupture avec la grille des salaires de 1982, «qui a été mal appliquée et ayant fait l'objet de manipulations qui lui ont fait perdre toute cohérence». L'accord collectif consacre aussi une augmentation des salaires avec une moyenne entre 10% et 20%. Pour le représentant des travailleurs, M. Benmahdia s'est dit satisfait du résultat des négociations, «ce projet consacre la justice et l'équité dans le travail», a-t-il estimé. Alors que de son côté, la porte-parole de l'employeur, Mme Yous a expliqué que «ce document représente une référence et on s'attèlera à l'appliquer» avant d'ajouter «la monoculture des postes est la base pour le développement des ressources humaines». Sidi Saïd : «Pas de tripartite en vue» En marge de la signature de l'accord salarial, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd a annoncé qu'il «n'y aura ni tripartite, ni bipartite» avec les partenaires sociaux pour cette année. L'orateur, enfilant la tenue d'analyste, a appelé les Douanes «à fermer les vannes sur l'importation des produits qui existent déjà en Algérie». M. Sidi Saïd a souligné que l'UGTA «met tout son poids pour faire de la production nationale, une réalité» afin d'aboutir à une indépendance quant à la consommation et aux médicaments. Revenant sur l'application du statut particulier et des salaires en faveur des journalistes, il a affirmé que «nous devons attendre la finalisation des propositions de la nouvelle grille et il y aura un accord très prochainement».