Les premières pluies d'automne ont permis de lever le voile sur les carences des élus locaux en matière d'entretien des réseaux d'assainissement. Manque de moyens alloués ou simple négligence, la situation est très inquiétante. D'autant plus qu'à chaque nouvelle averse, des citoyens peuvent voir leurs domiciles disparaître sous les flots ou même de perdre la vie. Alors que les catastrophes «urbaines» se multiplient dans de nombreuses villes du pays, les collectivités locales n'arrivent toujours pas à assurer la sécurité des Algériens. A chaque goutte de pluie, ce sont des déluges qui s'abattent sur ces derniers. 11 ans après les averses torrentielles qui ont plongé la capitale, en 2001, dans un drame sans précédent, les autorités n'ont pas assimilé la leçon, ni tiré les enseignements qu'il faut. Dans la nuit de samedi à dimanche, Alger a frôlé encore une fois la crise. Avec seulement 60 mm de pluie enregistrés, le même scénario est revenu : canalisations bouchées, eaux usées qui débordent, routes bloquées, trémies inondées et bâtisses tombant en ruine. Le bilan cette fois : un mort et une quarantaine de blessés. Cette «navrante» situation, remet à l'ordre du jour le véritable état des voiries et de canalisations de nos villes. Les services concernés semblent bien loin de s'en inquiéter. En dépit du plan d'action entrepris par le nouveau gouvernement Sellal et axé sur un «ravalement de façade» dans le pays, les élus sont toujours à la traîne, du moins en ce qui concerne le nettoyage des avaloirs. A la veille des élections locales du 29 novembre, les représentants du peuple dans les assemblées populaires redorent leur blason pour séduire un électorat usé par des promesses récurrentes, loin de leurs attentes. Le constat vite fait, il est nécessaire de prendre les mesures nécessaires pour prévenir contre d'éventuels dérapages. D'autant plus que des pluies importantes sont attendues à la fin de la semaine dans plusieurs régions du pays.