«La propriété intellectuelle doit être mise au profit du développement du pays», c'est ce qu'a affirmé hier le directeur général de l'ANVREDET, agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique, Mohamed Taïbi. Lors d'une conférence de presse tenue au forum d'El Moudjahid et co-animée avec Ali Jazaïry, le chef de section de l'innovation et du transfert de technologie à l'Ompi, organisation mondiale de la propriété intellectuelle, M. Taïbi a indiqué qu' «aujourd'hui l'innovation est un chantier» en précisant que l'Algérie dépense jusqu'à 1% par rapport au PIB en faveur de la recherche. Le DG de l'ANVREDET, a estimé qu'en matière d'innovation, des carences subsistent toujours. En dépit de l'accompagnement fourni aux nouvelles entreprises par l'Etat, l'absence de culture d'innovation ainsi que de relations entre l'université algérienne et l'industrie nuit au développement du pays. Aussi, l'urgence d'une collaboration entre les infrastructures de formation et l'industrie représente l'une des conditions pour porter l'innovation à un niveau supérieur. Pour y remédier, le responsable a fait savoir que jusqu'à «30 cellules de valorisations ont été installées dans les universités pour combler ce manque». De son côté, Ali Jazaïry a expliqué que ces conditions, autrement dit la volonté politique, le cadre juridique, une stratégie nationale en faveur de la recherche et des capitaux «existe en Algérie». Pour appuyer le «moteur» de tout développement et croissance de l'économie du pays, le conférencier a préconisé la mise en place de «bureaux de transfert de technologie avec des ressources humaines disposant d'une formation adaptée à l'innovation», relevant que jusqu'à «200 000 étudiants arrivent sur le marché», d'où l'importance de leur «accorder les moyens nécessaires, pour que le pays en profite». S'agissant des brevetages des recherches, le conférencier a souligné que «la rédaction des brevets constitue la première étape de l'innovation» ajoutant que la «commercialisation des produits brevetés est indispensable» pour le rentabiliser. A noter que, cette rencontre s'est tenue en marge de la conférence sur les aspects de la propriété intellectuelle liés à la nanotechnologie, ainsi que de l'atelier national de rédaction en matière de brevets, lequel, ayant débuté le 18 novembre dernier, s'achève aujourd'hui en enregistrant la présence de 70 participants et six experts internationaux.