Le porte-parole de l'Union générale des commerçants et des artisans algériens, El-Hadj Tahar Boulenouar, a déclaré que l'absence du réseau national de distribution et l'organisation des marchés a permis une large propagation des produits contrefaits qui aura coûté au Trésor public une perte d'environ 30 milliards de dinars à cause de l'absence totale de contrôle. Lors de sa conférence de presse organisée mardi à la permanence de l'UGCAA, Boulenouar a précisé que seulement 20% du programme présidentiel concernant le réseau national de distribution et l'organisation des marchés a été réalisé sachant que ce programme prévoit la construction de 30 marchés de gros, 800 de détail en plus d'un millier de marchés de proximité. Alors que le gouvernement s'est déjà lancé dans de nouveaux projets avant même l'achèvement du programme présidentiel, Boulenouar a indiqué que l'absense de coordination entre les différents secteurs ministériels en rapport avec l'activité commerciale, et mauvaise gestion des APC sont les principaux obstacles ayant entravé au projet de réalisation du réseau national de distribution et l'organisation des marchés tout en ajoutant que cette absence a également permis la création du marché noir qui représente en ce moment 50% du commerce algérien; il a par ailleurs souligné que plus de 60% du tabac, 40% des parfums et des produits cosmétiques, et 50% des produits alimentaires avariés sont écoulés dans ces marchés. Boulenouar a révelé que l'Algérie connaît un déficit de 30% en matière de légumes et de fruits, appelant à l'accélération et la mise en œuvre des marchés de proximité, ultime moyen, selon lui, pour mettre un terme à l'anarchie qui caractérise le marché parallèle lequel est à l'origine de l'écart des prix existant entre le prix de détail et celui du gros. Concernant le salon Djazagro, le porte-parole de l'UGCAA a critiqué la conversion des objectifs du salon qui vise à encourager l'investissement et le partenariat étranger.