Le wali préféré des Bônois parmi, souligne-t-on, tous ceux qui avaient été nommés à la tête de l'exécutif de la wilaya de Annaba, Zoubir Bensabbane, était à son époque, il y a quelques années, un vrai décideur dans sa mission, et sans la moindre crainte n'avait pas hésité à dénoncer certains redoutables cercles maffieux activant encore dans cette ville. Ces cercles maffieux, sortant du néant et ayant tous un dénominateur commun : celui du gain facile, ce générateur de fortunes colossales dont l'origine est toujours douteuse, des gros bonnets qui se mettent souvent au dessus de la loi ou en la contournant pour arriver à leurs fins . Or, l'ampleur d'un certain réseau d'influence composé de nouveaux riches et de hautes personnalités de l'état ayant fait leur beurre aux moyens de passe-droit qui sévissent à chaque palier dans des manoeuvres illicites . En plus, les services des impôts ne se sont jamais inquiétés pour enquêter sur ces richissimes du pays, et combien de milliards de dinars échappent encore au trésor public en matière de dettes fiscales ? L'ex-wali avait ouvert plusieurs enquêtes sur le trafic du foncier dont le détournement d'un terrain destiné à un projet d'habitat de 826 logements sociaux par quelques barons à Annaba, nous a-t-on appris. Ces derniers s'étaient arrogés sur les privilèges fonciers à l'époque et des biens de l'Etat pour lesquels l'ex-wali avait ordonné des enquêtes minutieuses durant sa mission, semble-t-il, sur plusieurs dossiers douteux, voire suspects non classés. Or, sa lutte acharnée s'est engagée contre la mafia locale du foncier, le trafic d'influence, le détournement du patrimoine de l'état, la corruption, l'enrichissement personnel et les terrains d'assiettes d'investissement dévastés par certains ex-membres de la wilaya . D'après les révélations de Zoubir Bensabbane, 120 lots de terrains d'investissement avaient servi de plateforme pour le blanchiment d'argent. Outre les passations de marchés contraires à la loi, ainsi que les nombreuses parcelles de la zone d'expansion touristique demeurent toujours réservées à certaines personnes influentes. Beaucoup de dossiers sulfureux sont non résolus et restent camouflés, l'ex- wali avait été limogé à cause de cela. En effet, c'est aux décideurs de nous éclairer et de faire toute la lumière sur les zones d'ombre qui persistes.