Pour la deuxième fois en une semaine, le vice-président de l'ex-Front islamique dissous et plusieurs militants de ce parti ont été arrêtés par les forces de police. Comme d'habitude, les interpellations ont eu lieu à Kouba (Alger) avant le début de la grande prière du vendredi. La majorité des individus interpellés avaient l'habitude de participer aux côtés des dizaines d'autres aux prêches incendiaires donnés par Ali Belhadj à la fin de la grande prière de chaque vendredi. Ali Belhadj a réagi immédiatement sur son site et sur les réseaux sociaux islamistes indiquant que nul ne pourrait interdire à ses fans et à lui-même l'accès à la mosquée. Cartable à la main, Ali Belhadj quitta son domicile et savait qu'il allait également être interpellé. Des islamistes chargés de la propagande et la communication du lieutenant d'Abassi ont non seulement filmé la sortie de leur «émir» mais également la présence des forces de sécurité non loin de son domicile. Quelques mètres plus loin, Ali Belhadj a été interpellé par les policiers qui circulaient sur des motocyclettes et à bord de véhicules banalisés. Aucune information n'a filtré sur le nombre d'individus arrêtés et sur les causes exactes ayant contraint les forces de sécurité à procéder à ces interpellations avant même la prière du vendredi. Comme nous l'avons annoncé dans plusieurs de nos éditions, les militants de l'ex-Front islamique ont mis «main basse» sur cette mosquée, transformant ce lieu de culte en un véritable quartier général du parti dissous. Après la prière de chaque vendredi, Ali Belhadj donnait des prêches aux dizaines des militants de l'ex-Front islamique au niveau même de la mosquée «Al-Wafa Bi Al Ahd» de Kouba (Alger). Plusieurs manifestations organisées à partir de cette mosquée ont été empêchés par les forces de sécurité. Ali Belhadj et les siens exploitaient n'importe quel événement que ce soit à l'intérieur du pays pour tenter de sortir dans la rue. Gonflés à bloc par le n° 2 de l'ex- FIS, des islamistes ont tenté à plusieurs reprises d'organiser des manifestations à partir de la mosquée «Al Wafa Bi Al Ahd» de Kouba. Cet état de fait a obligé les autorités du pays à déployer chaque vendredi plusieurs dizaines de policiers anti-émeute autour de la mosquée. Des riverains ont même demandé aux autorités locales de procéder à la fermeture de ce lieu qui n'a plus la vocation d'une mosquée. En somme, Ali Belhadj et ses acolytes seront-ils remis encore relâchés, comme fut le cas dans le passé ? Si tel est le cas, il continua toujours à jouer au «chat et à la souris» avec les forces de sécurité. Il faudrait donc arrêter avec cette personne et ses acolytes qui devaient normalement être déférés devant le parquet afin qu'ils répondent devant la justice de leurs méfaits.