Voici les termes utilisés de la note officielle adressée aux banques commerciales et privées par la Banque d'Algérie, pour que les transactions commerciales avec la Chine se fassent désormais en yuan à compter de 2016. Le volume des échanges commerciaux a été multiplié par 20 depuis l'année 2000, et un partenariat stratégique de coopération sud-sud donne des fruits profitables aux deux pays grâce à la diversité des flux commerciaux qui peuvent être un moteur de croissance. Les investissements chinois publiques ou semi publiques à travers les fonds souverains seraient utiles au développement de l'Algérie, à en croire toutes les déclarations des personnalités officielles des deux pays. Présentement, toutes les transactions avec ce pays sont payées en dollar américain. «La Chine étant devenue le premier partenaire commercial de l'Algérie, il est entendu que les règlements des importations en provenance de ce pays ne sauraient être réglées dans une autre monnaie que celle de ce pays. D'autant plus que cette formule élimine tout premium pour la couverture du risque de change dans le cas de règlement dans une autre monnaie», précise la Banque centrale. La Banque d'Algérie demande aux banques commerciales de se préparer à ce changement. «Les premières transactions pourront être exécutées au cours du mois de décembre 2015. La généralisation des couvertures (en monnaie chinoise) en début d'année 2016», précise l'institution monétaire. Le 30 novembre, le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé l'inclusion de la monnaie chinoise dans le panier de devises servant à fixer la valeur des droits de tirage spéciaux (DTS) – l'actif de réserve international du Fonds, aux côtés du dollar, de l'euro, de la livre sterling et du yen. A partir du 1er octobre 2016, date à laquelle cette mesure est censée devenir réalité, les 188 Etats membres du Fonds pourront échanger des DTS contre les cinq monnaies dites « librement utilisables » – dollar, euro, livre sterling, yen et désormais le RMB – s'ils en ont besoin pour équilibrer leur balance des paiements. Des séances de travail seront organisées avec les responsables de trésorerie et back office des banques pour répondre à toute interrogation opérationnelle qui pourrait apparaître affirme la note en conclusion.