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2015 : l'année de tous les déballages
Publié dans La Nouvelle République le 31 - 12 - 2015

L'année 2015 aura été marquée, en Algérie, par une série d'événements qui ont agité la vie nationale et démontré que la nature a horreur du vide. L'apathie de la classe politique longtemps contenue a cédé à des déballages médiatiques inédits dans les annales.
On a vu comment d'un simple quiproquo le clivage entre deux camps politiques, autrefois alliés, a donné lieu à échanges extrêmement violents. Il faut dire que les sorties du secrétaire général du FLN ont dominé le débat politique depuis plusieurs mois. Ses attaques récurrentes contre ses adversaires l'ont amené à se départir de l'éthique politique. Son conflit avec la secrétaire générale du PT risque de durer encore longtemps. La situation s'est davantage envenimé avec les attaques frontales menées par le vice-président de l'APN et néanmoins proche de Saâdani, Bahaa Eddine Tliba, contre Louisa Hanoune. A cette guerre médiatique et bientôt judiciaire, s'est greffée l'obstination du groupe dit des 19-4 qui demandent une audience au président de la République pour lui faire part de ses préoccupation. Mais avant d'être reçues, les personnalités qui composent ce groupe, dont d'anciens ministres et des membres de la société civiles, multiplient les conférences de presse pour étaler ce qu'ils pensent de la situation qui prévaut dans le pays et de la façon dont sont gérées les affaires de l'Etat. Elles se sont encore réunies cette semaine pour réitérer leur demande. Cela dit, l'événement politique majeur qui a marqué l'année qui vient de s'écouler, c'est incontestablement la première sortie publique du général Toufik, quelques semaines après sa mise à la retraite. Dans une lettre publiée par la presse, l'ex-patron du DRS a exprimé son soutien à son ancien collaborateur, le général Hassan, condamné à cinq ans de prison. D'aucuns ont essayé d'interpréter cette sortie comme le signe d'exacerbation d'une «lutte de clans» au sommet, alors que le concerné lui-même a prié les journalistes d'éviter toute lecture politicienne de son message. Pour prouver encore qu'il ne veut pas se mêler dans le débat politique, il vient de désavouer, dans un autre message transmis par Me Miloud Brahimi, un député connu des médias, après des déclarations où celui-ci prétend parler au nom de l'ex-patron des services. L'évocation du général Toufik nous renvoie naturellement au processus de restructuration du département qu'il a dirigé, lequel processus a jalonné l'année 2015. Autre soubresaut vécu durant cette année et qui a lourdement marqué la vie nationale : le conflit vite circonscrit entre le patron de Cevital et le gouvernement, avec un échange d'accusations graves, suivis de déballages dans les médias, qui failli tourner au scandale et menacé de ternir sérieusement l'image du pays. La polémique a, un moment, déstabilisé le gouvernement Sellal qui était confronté à des défis autrement plus importants et plus complexes. L'adoption de la loi de finances 2016 en était un. La levée de boucliers des députés de l'opposition contre cette loi jugée «antisociale» a été une des séquences marquante de cette année. Pour une fois, les élus du peuple ont tenté de faire entendre leur voix, après une longue léthargie. Au plan politique, une série d'initiatives ont été lancées par des partis politiques inquiets de l'immobilisme ambiant, à commencer par la CLTD, qui regroupe des partis de l'opposition autour d'une plateforme réclamant une période de transition. Il y a eu aussi celle du FFS pour la tenue d'une conférence de «consensus national» qui peine toutefois à trouver son chemin face au durcissement soudain du parti majoritaire, lequel a décidé de reprendre l'initiative politique à travers un appel à la constitution d'un front de soutien au programme du président de la République. Le FLN vise non seulement à piloter la coalition présidentielle, mais aussi à reprendre les rênes de l'Exécutif. C'est ce que son chef, Amar Saâdani, a annoncé, en anticipant sur les décisions qui devraient suivre l'adoption du projet de révision de la Constitution en début de l'année 2016. Selon lui, le prochain gouvernement sera issu de la majorité parlementaire, conformément à la nouvelle approche qui consacrera un régime semi-présidentiel. La validation par le chef de l'Etat de l'avant-projet de révision de la Constitution, samedi dernier, en attendant son adoption par les deux chambres du Parlement, est venue clore une année riche en événements et en débats qui promettent une relance prochaine du train de réformes, avec des institutions plus stable et un climat plus apaisé. Loin des polémiques et du brouhaha de la politique, cette fin d'année reste marquée, au moins pendant une semaine, par le décès d'un chef historique, Hocine Aït Ahmed, qui a eu droit à l'hommage de la nation. Son enterrement, vendredi, coïncidera avec le premier jour de la nouvelle année. Toute une symbolique.

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