Quel que soit le résultat qui tombera ce soir face au Sénégal, il est impératif que la Fédération algérienne de football communique sur son bilan. Le silence assourdissant qu'entretenait l'instance fédéral vis-à-vis de l'extérieur, ne devrait être qu'un mauvais souvenir, à défaut d'une sale expérience qu'il va falloir ranger dans les caves humides de notre mouvement sportif. Cela suffit, si l'on veut éviter à notre football de tirer sa révérence. Aujourd'hui, tout le monde a compris que cette dernière illustration du maintien de la politique et de la nouvelle stratégie désormais en vigueur chez nos «FAFistes», ont révélé que le dernier choix des équipes nationales de Mauritanie en l'occurrence et du Soudan pour la prochaine étape, est un choix qui est loin d'être fortuit. Ne mélangeant pas, SVP, élections prochaines de la CAF et les objectifs de la CAN. Personne n'a le droit de jouer avec les intérêts de l'Equipe nationale, car celle-ci ne doit pas être considérée comme un tissu d'échange. Il faudrait que cesse cette mascarade qui caractérise notre football. Des réactions se multiplient à l'image de celle de cet ancien joueur international, «l'équipe nationale n'est la propriété de personne si ce n'est celle d'un peuple... Les joueurs choisis doivent se sentir avant tout Algérien, et que personne ne doit les supplier pour endosser le maillot national, c'est à eux de solliciter la FAF, non le contraire. Une convocation à laquelle on ne daigne y répondre, devrait être suivie d'une croix... Il s'agit ‘y a nesse' de l'Equipe nationale», s'exclamait-il avant d'ajouter que, la FAF peut se permettre un sélectionneur de renommée, sur ce plan, il y a beaucoup à dire. Un autre évoque la place qu'occupent les Verts chez les Algériens «ils sont ou seront les dignes représentants d'une nation et d'un sport qui a grand besoin de rappeler le bon vieux temps fait d'appréciables exploits». Un troisième avis recueilli dans une grande surface, «ce football national que l'on veut promouvoir et préparer à un destin professionnel est aujourd'hui sérieusement ébranlé par une gestion dénoncée par le peuple dont des professionnels du monde sportif. Cette instance se retrouve aujourd'hui au banc des accusés pour n'avoir pas su prévoir et, bien sûr éviter, cette déflagration.» L'échec de cette CAN-2017 serait selon la rue, prévisible, tant que sa gestion ressemblerait plutôt à un terrain de prédilection où chacun ne souci que de ses intérêts. Aujourd'hui, la lumière est faite «trop laxiste, la FAF est dénoncée avec une extrême virulence, elle doit aujourd'hui répondre de sa gestion». Ce football national a récolté les fruits amers de sa permissivité et le prix à payer est désormais très cher car c'est la remise en cause totale de ses fondements tant il s'est avéré que ses fondations sont fragiles. Commençons d'abord par faire le ménage chez les «FAFistes» avant de projeter des rêves mirobolants...» La conférence de presse avant match semble donner par le sélectionneur, est plutôt rassurante ? Mais est-ce suffisant. L'essentiel doit être fait, la victoire arrachée et l'honneur sauvé... Equipe nationale : le gouvernement réagit... Il ne pouvait faire autrement que répondre à l'appel du monde sportif pour sauver l'Equipe nationale en particulier, et le sport en général des mains de ceux qui l'ont pris en otage. «Des mesures seront prises contre les responsables de cet échec», lit-on sur l'écran d'une chaîne télé privée. Une excellente victoire pour le football national. Et d'ajouter «le gouvernement à tout mis en œuvre pour permettre à nos représentants d'aller le plus loin possible.» C'est dire que l'heure est au bilan, et c'est là où se jouera la finale. Une finale qui permettra à tout un chacun de comprendre enfin comment fonctionne l'institution footballistique et surtout avec quel type de gasoil.