Notoirement, les Algériens établis en France ont toujours porté un grand intérêt aux événements qui se déroulent au pays. C'est d'autant plus vrai s'agissant des élections. Qu'elles soient présidentielles, législatives ou même locales, les émigrés leur prêtent une oreille particulièrement attentive, puisqu'il s'agit de rendez-vous qui se doivent d'être décisifs, d'autant qu'ils engagent l'avenir politique et socio-économique de tout un peuple. Aux yeux de la majorité des ressortissants, ces élections peinent à imprimer dans les sujets de conversation. A l'évidence, ce n'est sans doute pas une désaffection, bien au contraire ils estiment, à juste titre, que c'est aux partis en lice et à leurs candidats respectifs qu'échoit la responsabilité de créer les conditions d'une pré-campagne animée, permettant de passionner les futurs électeurs. Et, tout en déplorant l'absence sur le terrain des députés sortants tout au long du mandat qui s'écoule, nombre de militants regrettent, nous dit-on, que les listes des postulants aient été élaborées en loucedé. Même si les législatives du 4 mai sont quelque peu eclipsées par les soubresauts de la politique française, à laquelle les immigrés manifestent là aussi un vif intérêt, car concernés par la politique du pays d'accueil et faisant aussi l'objet d'une instrumentalisation indigne, il n'en demeure pas moins que les Algériens à l'étranger estiment nécessaire que les conccurents à la députation doivent faire un travail de proximité en amont et lancer d'ors et déjà la pré-campagne de sorte à amener leurs compatriotes à s'approprier ces élections. Par la participation de la quasi totalité des partis, surtout ceux ayant un fort ancrage dans la communauté émigrée, les élections législatives du 4 mai revêtent un caractère particulier, au regard de la conjoncture internationale qui voit les retombées désastreuses du mondialisme financier donner naissance au mondialisme identitaire. Un contexte qui laisse présager une participation massive, contrairement aux échéances précédentes, où l'on avait régulièrement enregistré une abstention relativement élevée. A l'échelle nationale, ces élections, de par la décision du Ffs, comme celle du Rcd, de prendre part à ce rendez-vous électoral, sont perçues comme un test grandeur nature pour mesurer l'adhésion - ou non - de la communauté kabyle aux orientations des-dits partis, lesquels, ces derniers temps, sont de plus en plus concurrencés en matière de représentativité et en lutte avec les tendances séparatistes. Immanquablement, celles-ci ne s'interdiront pas la récupération des résultats et revendiqueront la forte abstention si elle venait à se concrétiser le soir du vote.