Aucuns des départements concernés n'a trouvé une issue favorable pour désamorcer le mouvement de contestation des médecins résidents. De ce fait, le Premier ministère semble s'impliquer. Selon des sources concordantes, le premier ministre, Ahmed Ouayahia, qui vient juste de rentrer de paris, devrait, hier, rencontré le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, Mokhtar Hesballaoui, et le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Tahar Hadjar, au sujet des médecins résidents. Cette rencontre devrait mener à une solution adéquate à ce mouvement de débrayage qui affecte les structures hospitalières depuis plus de sept mois. Ce problème qui affecte sérieusement le secteur de la santé et met ainsi en péril l'un des besoins vitaux de la populationn, notamment, le droit au soin. En effet, depuis plusieurs mois, une anarchie totale s'observe et se fait ressentir davantage au niveau des hôpitaux à cause d'un conflit qui ne semble pas trouver d'issue par un dialogue direct entre les grévistes et leur tutelle. A ce jour, ni la première partie ni l'autre ne veut céder. Les médecins résidents tiennent à l'ensemble de leurs revendications et les ministères en question n'arrivent pas à satisfaire ces revendications dont certaines sont jugées et «exagérées». l'abrogation du service civil est la revendication qui a fait couler beaucoup d'encres avec des grévistes insistants et des autorités fermes à ce sujet (pas d'annulation). D'ailleurs, M. Hasballaoui a été encore catégorique lors de sa dernière déclaration en marge de la présentation du projet de la loi sur la Santé, au Conseil de la nation. Hasbellaoui a passé son message aux résidents qui avaient déclaré, la semaine passée, la reprise du service minimum à partir du 3 juin, «conditionnée par des négociations fructueuses avant cette date, un dénouement total de la situation serait envisageable en cas de propositions satisfaisantes». Dans son exposé devant les Sénateurs, le premier responsable du secteur de la Santé a expliqué que «le service civile a pour objectif de réduire les disparités dans l'accès aux services de santé, de prévention et de soins dans les zones à faible couverture sanitaire. Par ailleurs, il a souligné «l'Etat s'engage à garantir toutes les conditions matérielles, humaines et techniques pour que le service civile soit exercé dans les meilleures conditions. Pour rappel, le projet de loi relatif à la santé présenté, hier, devant les membres du Conseil de la nation, a été adopté en avril dernier par l'Assemblée populaire nationale (APN). Ce projet de loi relatif à la santé vise à «réformer et moderniser le système national de santé, en tenant compte des profondes mutations ayant touché l'ensemble des activités de la vie politique, économique et sociale du pays», selon l'exposé des motifs de ce projet de loi. Rappelant que pour monter leur volonté et attachement à négocier avec la tutelle, les médecins résidents ont décidé de reprendre les gardes, et ce, à partir du 3 juin prochain. Le CAMRA dénonce des «menaces administratives» «Le collectif autonome des médecins résidents algériens dénonce et condamne fermement certains agissements, qu'il lui a été, malheureusement donné de constater dans quelques services hospitaliers, à savoir l'imposition d'ultimatum et de délai aux résidents afin de rejoindre les services, et la menace de non validation de l'année, voir même d'exclusion en cas de non obtempération», a-t-on expliqué dans un communiqué rendu public.